La 3e compagnie du 8e RPIMa est en passe d'achever un séjour en Guyane, le plus grand département français (83 000 km2 !). La Guyane est confrontée à de nombreuses activités illicites, au premier rang desquelles se hisse l'orpaillage illégal (les chercheurs d'or) , et dans son sillage, trafics et insécurité, mais aussi immigration clandestine. Engagée de septembre 2010 à janvier 2011 dans le cadre d'une opération dénommée Harpie, la 3e compagnie s'est vue confier la mission de contrôler la zone sud du département, à partir de la Base opérationnelle avancée (BOA) de Maripasoula, et des Points de Contrôle Fluviaux (PCF) de Twenke, Cayode et Saut Sonnelle. Cette zone est au cœur des préoccupations : à la frontière du Surinam, elle est une zone tampon et poreuse ; en bordure du Parc Amazonien de Guyane (PAG), elle offre de grandes facilités d'approvisionnement en matériels qui coûtent moins chers au Surinam. Son réseau hydrographique important en fait une zone de passage obligé très empruntée, pour ravitailler tous les sites illégaux situés à l'intérieur des terre. L'« adversaire » est donc parfaitement organisé. Sa logistique se façonne avec les obstacles et entraves qu'il rencontre. Ses modes d'actions évoluent au gré des dispositifs mis en place par la France et constituent une organisation quasi-militaire. Durant leur mandat les marsouins parachutistes du 8e RPIMa ont toutefois pu procéder à de nombreuses saisies et interpellations. Quelques chiffres parlent d'eux-mêmes . Interpellations : 109. Saisies: 16 armes ; 40 téléphones portables ; 11 antennes BLU ; 44 quads ; 18 pirogues ; 8 moteurs hors bord ; 23 100 litres de carburant ; 1 655kg de pièces de quad ; 80 moteurs de pompes ; 34 tables de levée ; 23 groupes électrogènes ; 3 710 mètres de tuyau ; 6 tronçonneuses.
