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mercredi 19 janvier 2011

Pruneau d'Agen : réunion de crise à Paris


1500 producteurs vivent de la prune d'Ente dans la zone de production. Ils sont nombreux à soulever leurs inquiétudes. / Photo DDM, M.C.
1500 producteurs vivent de la prune d'Ente dans la zone de production. Ils sont nombreux à soulever leurs inquiétudes. / Photo DDM, M.C.
Dans dix jours, les responsables de la filière pruneau d'Agen ont rendez-vous avec le bras droit de Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture. Au menu, l'avenir de la filière pruneau d'Agen.
Ce n'est pas sa santé actuelle mais plutôt les risques de perdre le soutien financier spécifique de l'Europe (40 millions d'€) après 2 013 qui plonge la filière du pruneau d'Agen dans un océan de questions. Jeudi 28, soit une semaine après la journée de la prune de Sainte-Livrade qui se déroule demain, les représentants de la filière ont rendez-vous au ministère de l'Agriculture.
Motif de l'entrevue: obtenir dudit ministre qu'il appuie les propositions de la filière auprès de l'Europe. « Le règlement européen n'est pas encore déterminé » explique Christian Crouzet, président du comité économique du pruneau. « Un texte permet toutefois à un état membre de regrouper les aides pour les productions qui ont un intérêt local fort, c'est le cas du pruneau
[…] On assiste à un changement politique important, le Parlement a autant de pouvoir que la commission européenne, c'est un atout ». L'autre carte dans la manche du pruneau d'Agen, c'est José Bové, député européen. « Un sacré coup de main » affirme C. Crouzet, qui cite aussi en exemple les efforts de « l'administration ici en Lot-et-Garonne ». Le préfet Schmeltz doit faire partie du déplacement à Paris avec les professionnels, Christian Crouzet et Patrick Léger, du Bureau interprofessionnel du pruneau en tête. Après 2013, les aides ne seraient plus liées à la production mais à la surface, à 100 %. En clair, un producteur lambda pourra continuer de les percevoir (3 000 € à l'hectare aujourd'hui) y compris s'il procède à l'arrachage partiel ou total. Le découplage des aides à la production est déjà en place, de 25 % pour 2011 et 2012. In fine, ce n'est pas acceptable pour les producteurs, qui demandent au ministre que la copie soit revue et que le couplage des aides à la production soit maintenu jusqu'en 2 025. Leur crainte majeure, que les aides en question soient dissoutes dans un dispositif régional où les producteurs de prunes d'Ente ne retrouveraient pas leur petit. « Le risque est là » estime Patrick Léger « et il signifie la disparition progressive de la filière et des producteurs ». Dans le même temps, les entreprises du secteur et leurs organisations professionnelles cogitent à un plan stratégique qui doit être dévoilé demain dans le cadre de la journée de la prune à Sainte-Livrade. On parle de rajeunissement du verger sur quinze ans et d'économie d'énergie, vitale pour alléger les charges de production.
STÉPHANE BERSAUTER


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