Tradition
Une saynète avec des membres des Lions de Termes et des guest stars./Photo DDM, Nedir Debbiche
Déguiser la papesse de la lingerie en nonne, il fallait le faire. Saint-Mont l'a fait hier. Le vignoble est en fête jusqu'à ce soir (lire ci-contre). C'était hier la mise en perce du faîte. Pour le petit spectacle historique, la propriétaire du monastère Françoise Laborde avait invité quelques amis dont la princesse Hermine de Clermont-Tonnerre et Chantal Thomass, celle qui a su réhabiliter porte-jarretelles et bustiers quand les Françaises étaient invitées à brûler leur soutien-gorge. Rouge à lèvres carmin, cornette blanche et longue robe noire en maille, Chantal Thomass a glissé : « J'avais le choix entre deux personnages mais je suis habituée au noir et blanc. J'avais apporté une robe mais… ». Pas assez monacale peut-être. Alors, Saint-Mont va-t-il devenir la destination des stars ? « On ne veut pas en faire un rendez-vous people. Jean-Pierre Coffe vient parce qu'il a une réelle amitié pour le projet qui lui plaît énormément. On reste dans nos valeurs, ce n'est pas artificiel », dit le nouveau président de Plaimont producteurs, Joël Boueilh. Pour Françoise Laborde aussi, cette participation n'a rien d'une première : « On est de Saint-Mont, on a toujours participé à la fête. On a des amis qui viennent et on en profite pour les déguiser. Ils viennent faire de la figuration. C'est comme ça que Michel Cardoze et André Daguin sont devenus les rôles principaux ». Un Michel Cardoze qui explique être venu par amitié « pour Françoise Laborde et ses amis et pour les vignerons de Plaimont ». Et puis, « ça me plaît toujours de faire le clown ». Il a su le faire avec les guest stars du jour dans un spectacle signé François Grand-Clément. Les membres des Lions de Termes d'Armagnac, en manants, soldats, seigneurs ou montés sur les chevaux d'Ute Lauterette ont fait revivre le Moyen Age devant un public nombreux installé dans le parc de l'abbaye. Public qui a ensuite pu goûter le faîte. Il s'agit de l'assemblage des meilleurs crus de Saint-Mont, réalisé par des sommeliers français et étrangers. Assemblé en février, il sera mis en bouteilles en novembre (20 000 pour le rouge et 10 000 pour le blanc). Pendant ce temps, les bénévoles aux costumes médiévaux animaient les rues du village et finissaient de cuire magrets et foies gras. « La fête ce n'est pas que les vignerons, il y a les employés du groupe Plaimont, les associations, les bénévoles », dit le directeur de Plaimont Laurent Fortin, « c'est le projet de tout un territoire ». F.R.
