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mercredi 20 juillet 2011

230 mesures pour s’adapter au changement climatique



230 mesures pour s’adapter au changement climatique


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Il va falloir apprendre à vivre avec 2°C de plus © AFPLa France est le premier pays européen à se doter d’un Plan national d’adaptation au changement climatique. Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie et du développement durable, a présenté ses mesures, mercredi matin. Elle espère ainsi que la France pourra anticiper les effets inéluctables des modifications du climat et apprendre à vivre avec quelques degrés de plus.
Entre volonté écologique et adaptation au changement climatique, Nathalie Kosciusko-Morizet continue de voguer. Contre vents et marées aussi. Ou plutôt en se servant d’eux. La ministre de l’Ecologie a présenté, mercredi matin, les 230 mesures de son plan national d’adaptation au changement climatique. Une vingtaine de secteurs est concernée par ce projet, au coût estimé à 170 millions d’euros et qui sera révisé tous les cinq ans pour coller aux réalités. "Le changement climatique est déjà en cours, il faut donc s’y adapter", explique la ministre. "On n’en connaît pas encore l’ampleur mais on sait que le mouvement est inéluctable."
La France a connu, en ce début d’année 2011, son printemps le plus chaud depuis le début du XXe siècle, mais surtout le plus sec depuis 1959. Près des trois quarts du territoire sont toujours concernés par des mesures de restriction d’eau. "Globalement, nous nous dirigeons vers un scénario de hausse des températures, d’épisodes de sécheresse plus fréquents et plus intenses, et de baisse des précipitations", a-t-elle annoncé en préambule de la présentation du Plan. Selon les spécialistes, le réchauffement climatique devrait se situer d’ici à la fin du siècle entre +2°C, pour les prévisions les plus optimistes, et +3,5°C, dans le scénario le plus pessimiste, avec des périodes de sécheresse estivales plus longues. "Ces incertitudes ne doivent pas empêcher l’action", explique Jean Jouzel, climatologue.
Une adaptation et non une atténuation
S’adapter aux changements et non chercher à les atténuer. "Il ne faut pas confondre le plan climat, d’atténuation, et celui-là, qui est un plan d’adaptation", rappelle NKM. Un plan pour atténuer les changements climatiques sera présenté dans quelques semaines. Les mesures du Plan d’adaptation doivent être prises d’ici 2015. Réparties en 84 actions, elles suivent quatre axes prioritaires : l’économie et l’optimisation de l’utilisation de l’eau, la santé, l’aménagement du territoire et les forêts.
Parmi les mesures, on trouve notamment une volonté d’abaisser la consommation d’eau de 20% d’ici à 2020 "en réglant notamment le problème des fuites dans les réseaux d’eau potable qui peuvent atteindre 50% de la consommation totale dans certaines agglomérations" ou en récupérant l’eau de pluie, et de mieux utiliser les eaux usées pour l’usage industriel ou l’irrigation. Concernant la santé, un groupe de veille santé-climat va être mis en place dès 2012 pour surveiller le développement d’insectes porteurs de maladie "qui peuvent entrer sur le territoire sans leurs prédateurs et proliférer, ce qui présente des risques d’épidémies" (chikungunya, dengue). Les micro-organismes producteurs de toxines et de pollens allergisants seront également surveillés de près par les pouvoirs publics.
Un littoral ultramarin à surveiller
Nathalie Kosciusko-Morizet n’a pas oublié les dégâts causés par la canicule de 2003 vis-à-vis des infrastructures de transports. "Il serait absurde de ne pas se préoccuper des adaptations des ouvrages au réchauffement et aux inondations", souligne NKM. Le revêtement des routes pourrait être repensé pour résister aux fortes chaleurs. Même situation pour les rails des voies ferrés qui répondront mieux aux modifications climatiques. La forêt ne sera pas en reste avec une diversification des espèces et le développement d’espèces plus résistantes aux sécheresses.
Les recommandations du Plan concernent aussi l’agriculture, l’adaptation du tourisme au changement climatique, ma

is aussi le littoral marin, en métropole et en Outre-mer. Le Plan prévoit notamment de modifier les normes de conception et construction. Le risque de submersion, avec une montée annoncée du niveau de la mer, sera inscrit dans les plans de prévention des dangers pour ces zones. Selon le directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature, Jean-Marc Michel, il faudra tenir compte des différentes situations "biogéographiques" des terres ultramarines, mais aussi adapter l’agriculture pour mieux protéger le littoral.

Par Melinda DAVAN-SOULAS



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