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mardi 12 juillet 2011

Ce seront bientôt les raisins de la colère


viticulture


Des vendanges qui pourraient avoir un goût amer./Photo DDM, archives.
Des vendanges qui pourraient avoir un goût amer./Photo DDM, archives.
À la fin de leur contrat de cinq ans, 18 viticulteurs souhaitaient quitter le groupe coopératif Vivadour. Mais retrouver leur liberté ne semble pas très facile. Ils se sont constitués en collectif et sont allés devant la justice. Le référé devrait se tenir fin juillet.
Les choses ne sont pas au mieux entre un groupe de viticulteurs et la Coopérative Vivadour, plus précisément son activité viticole. « Nous avons un différent de relation et de stratégie avec un groupe qui nous ignore trop », explique Patrick Dubosc, un viticulteur de Lagardère, village dont il est le premier magistrat. Sans rien de prémédité au départ, ces vignerons ont fini par former un collectif. « Nous sommes une vingtaine à ressentir ce malaise et nous avons décidé de partir, en faisant les choses en toute légalité. » Il se trouve que les dix-huit professionnels, très exactement, de ce collectif arrivaient en fin de contrat, une période de cinq ans, au 31 juillet prochain.
« Nous avons tous respecté les délais pour dénoncer le contrat, les premières lettres recommandées sont arrivées au siège de Vivadour le 30 novembre dernier et se sont échelonnées jusqu'au 31 mars. La coopérative était donc très au courant de notre intention. Ils ne nous ont jamais rien proposés. » Mais les viticulteurs reprochent à Vivadour de ne leur avoir payé les parts de récolte qu'ils étaient en droit d'espérer.
Ces versements se font en quatre étapes, en janvier, au 21 avril, en juillet et la régularisation de ces acomptes à la fin de l'année, généralement en novembre. « D'accord pour janvier, mais au 21 avril nous n'avons rien vu. Il y a eu un versement au 21 juin qui ne correspond pas au calendrier… »
Les dix-huit viticulteurs concernés sont bien décidés à ne pas revenir en arrière. « Nous nous sommes tous tournés avec des privés, marchand de vin, embouteilleurs, viticulteurs embouteilleurs pour vendre notre vendange 2 011. Il n'est plus question de travailler avec Vivadour d'autant que les prix proposés ne cessent de s'effriter d'année en année. » La rupture semble consommée et définitive, mais les membres du collectif attendent toujours leur dû.

Désaccord en référé

Les viticulteurs concernés n'ont rien contre Vivadour. Ils veulent simplement retrouver leur liberté et toucher les sommes qui leur reviennent.
Aussi ils ont saisi la justice dans une procédure rapide de référé. L'audience devait se dérouler le 5 juillet dernier, à partir de 10 heures. Mais l'avocat des viticulteurs n'ayant reçu les conclusions de la partie adverse qu'une heure avant, il a été contraint de demander un report. Le collectif espère que l'affaire pourra être appelée à la fin du mois.

JEAN-MICHEL DUSSOL

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