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samedi 22 octobre 2011

Le Sud-Ouest sous l'influence de ses villes

L'attraction des grands pôles urbains où se concentrent la majorité des emplois 
est de plus en plus forte. Les déplacements domicile-travail s'allongent

L'aire urbaine de Bordeaux totalise aujourd'hui plus de 1 million d'habitants, 
soit un tiers de la population en Aquitaine. ARCHIVES C. PETIT

Les campagnes perdent encore du terrain. En France, plus de 9 habitants sur 10 (95 %) vivent désormais sous l'influence d'une ville. Un peu moins dans la région : 92 % en Aquitaine, 89 % en Midi-Pyrénées, 88 % en Poitou-Charentes. Le phénomène n'est pas nouveau, mais il s'amplifie. La plupart des aires urbaines voient leur population augmenter. Leur territoire s'agrandit sans tenir compte des frontières administratives.
Celle de Bordeaux, qui n'étendait pas encore son influence sur la région Poitou-Charentes en 1999, franchit maintenant la frontière de la Charente-Maritime. Les aires de Tarbes, Brive ou Souillac empiètent sur l'Aquitaine. Les déplacements domicile-travail se multiplient et s'allongent, générant toute une série de problèmes dont on ne veut pas toujours prendre conscience.
DocumentationLes documents sont consultables sur le site de l'Insee : « 95 % de la population vit sous l'influence des villes » (Insee première no 1374) ; « Poursuite de la périurbanisation et croissance des grandes aires urbaines » (Insee première no 1375);
« En Aquitaine, 12 grandes aires urbaines structurent le territoire » (Le Quatre Pages Insee Aquitaine, no 195) ; « Deux Picto-Charentais sur trois résident dans un espace urbain homogène » (Décimal Insee Poitou-Charentes no 313) ; « En Midi-Pyrénées, l'influence des villes se renforce et s'étend » (Les Six Pages Insee Midi-Pyrénées no 138).
En dix ans, l'aire de Bordeaux, comme celles de Lyon, Nantes ou Rennes, s'est étendue de plus de 50 %. Elle atteint désormais la côte atlantique. Entre 1999 et 2008, sa population a augmenté de 200 000 personnes. Elle totalise aujourd'hui plus de 1 million d'habitants, soit un tiers de la population de l'ensemble de la région Aquitaine. Bordeaux gagne ainsi une place au classement national : elle passe devant Nice et devient la sixième aire urbaine de la métropole derrière Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Lille.
Le poids des capitales
Toulouse s'est beaucoup moins étendue, mais s'est densifiée : entre 1999 et 2008, elle a gagné 250 000 habitants. Elle rassemble 1,2 million de personnes, ce qui représente plus de 40 % de la population de Midi-Pyrénées. Poitiers arrive en revanche loin derrière, en 39e position. Le Poitou-Charentes reste une région atypique à l'échelle de la France, possédant quatre aires principales (La Rochelle, Angoulême, Poitiers et Niort) mais pas de véritable métropole incontestée.
Le phénomène de centralité est en revanche très marqué en Midi-Pyrénées. Le poids de Toulouse dans la population régionale reste le plus élevé parmi les métropoles de province. L'écart avec les autres grandes aires urbaines est considérable. L'aire urbaine qui arrive en deuxième position dans cette région est celle de Tarbes, avec un peu plus de 115 000 habitants seulement. Auch est huitième avec 41 000 habitants.
Cette tendance l'est un peu moins en Aquitaine. En dehors de Bordeaux, deux aires urbaines dépassent en effet les 200 000 habitants et limitent la polarisation unique de la capitale régionale : Bayonne et Pau, avec un petit avantage au Pays basque. « Bayonne, qui se hisse au deuxième rang régional, enregistre la plus forte hausse relative de population et de superficie », souligne Jérôme Scarabello, de l'Insee Aquitaine.
Ce sont ces grandes aires qui structurent les territoires régionaux autour de grands pôles totalisant au moins 10 000 emplois. L'Insee en a identifié 12 en Aquitaine et Midi-Pyrénées, 9 en Poitou-Charentes.
Des écarts de croissance
Elles progressent toutes, mais à des rythmes différents. Bordeaux, Toulouse, Marmande, Agen, Dax, Bayonne, Mont-de-Marsan, Saintes, La Rochelle, Niort, Poitiers enregistrent une croissance forte. Cette dernière est moyenne à La Teste-de-Buch-Arcachon, Pau, Rochefort, Royan, Angoulême, Périgueux et Auch. Faible à Bergerac et à Tarbes.
En Aquitaine, ces grandes aires rassemblent près de trois habitants sur quatre et occupent près de 40 % du territoire. En Poitou-Charentes, deux habitants sur trois vivent dans l'espace des grandes aires urbaines.
Malgré tous les discours sur la nécessité de limiter l'étalement urbain, le mouvement devrait se poursuivre dans les prochaines années pour des raisons liées, notamment, à l'emploi et au logement. Derrière ces grandes aires, l'Insee identifie également d'autres aires qui jouent un rôle de moindre importance. Il en définit en Aquitaine 6 moyennes et 38 petites. 5 moyennes et 21 petites en Poitou-Charentes.
Entre toutes ces aires de tailles différentes se glissent encore quelques espaces qui échappent à l'influence des pôles : ces zones isolées rassemblent une commune sur quatre, près d'un tiers de la superficie totale en Aquitaine. Et un peu plus d'une commune sur quatre en Poitou-Charentes. Combien d'habitants compteront-elles encore dans dix ans ?
Pierre Tillinac 
http://fr.kgbpeople.com/?ref=6afdc17
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