Retrouvez-nous sur Google+ Facebook Twitter Linkedin My Space Netlog Friendfeed Flickr Foursquare Viadeo Skyrock Priceminister Sonico Auto-Entrepreneurs Battlefield Heroes hellocoton Vins du Sud-Ouest: Vendanges une production aussi basse, c'est du jamais vu

dimanche 7 octobre 2012

Vendanges une production aussi basse, c'est du jamais vu

De Bordeaux aux vignobles de la vallée du Rhône
PERMIDEREVER
la récolte globale sera en baisse de 30 à 40 %
Selon une note du service chargé de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture, la prévision de la récolte de vin 2012, établie au 1er octobre pour l'ensemble des bassins de production du pays, est à moins de 41 millions d'hectolitres contre 51 millions l'an dernier ! Un recul que l'on n'avait pas constaté depuis vingt ans. Il faut cependant attendre encore quelques jours, le temps que les vendanges soient partout effectuées, pour confirmer l'importance de cette diminution des volumes qui s'affiche malgré tout déjà comme historique. «Une production aussi basse, c'est du jamais vu !», lâche-t-on d'ailleurs du côté du ministère. Des raisons climatiques et sanitaires expliquent ce sensible recul. La sécheresse du printemps suivie d'une période de gel puis d'un mois d'août caniculaire a mis à mal de nombreuses vignes. Autant d'aléas qui ont contrarié la floraison du raisin puis bloqué son développement. à cela se sont ajoutées des attaques d'oïdium et de mildiou.
Le Grand Sud, de Bordeaux aux vignobles de la vallée du Rhône, n'est malheureusement pas épargné par cette chute de la production. Dans le Madiranais, le violent orage de grêle qui a eu lieu le 29 avril a endommagé des centaines d'hectares de vignes. Alain Brumont, fer de lance de l'appellation, estime ne pouvoir réaliser que «20 à 30 % de la récolte initialement prévue». Joël Boueilh, président de Plaimont, annonce «une chute de 10% de la vendange sur les côtes de Gascogne». Saint-Mont pourrait enregistrer la même baisse.
Dans l'Aude, des parcelles de Limoux ont aussi été grêlées.
Jean-Marie Sigaud, président de l'Union interprofessionnelle des vins de Cahors estime qu'«avec un rendement de l'ordre de 35 à 40 hectolitres à l'hectare, au lieu de 50 habituellement, la récolte globale sera en baisse de 30 à 40 %». Jacques Tranier, directeur général de Vinovalie, groupe qui comprend les caves de Rabastens-du-Tarn (gaillac), celle de Técou, de Fronton et de Cahors (côte d'Olt) table sur une baisse de sa production «de l'ordre de 20 %».

Pas de pénurie en vue

Si la quantité n'est donc pas au rendez-vous cette année, le millésime, lui, promet d'être honorable. Cette chute des volumes pourrait, bien évidemment, entraîner une hausse des prix en 2013 et 2014. «C'est la loi de l'offre et de la demande», rappelle Jacques Tranier.
Bon nombre de coopératives du Grand Sud ayant encore des stocks bien fournis, le marché devrait continuer à être alimenté normalement.

La plus faible récolte de l'histoire du Languedoc-Roussillon

La première région viticole de France pourrait enregistrer cette année la plus petite récolte de son histoire avec seulement 11,7 millions d'hectolitres contre 14,75 M/hl l'année précédente, considérée toutefois comme exceptionnelle. «Le froid hivernal, la coulure durant la floraison et les conditions sèches et chaudes durant la véraison, expliquent l'essentiel du repli des volumes observé. Les pluies de fin août n'ont été bénéfiques au développement des baies que dans une petite partie du vignoble seulement, située dans le Gard et l'est de l'Hérault. Elles n'ont pas permis ailleurs de compenser la forte baisse de volume subie par les cépages précoces, les blancs en particulier» indique-t-on à la Direction régionale de l'agriculture de l'alimentation et de la forêt (DRAAF) du Languedoc-Roussillon . Tous les départements de production sont touchés. Dans l'Aude l'estimation de récolte atteint 3,48 millions d'hectolitres contre 4,34 millions l'année précédente et reste très en dessous de la moyenne de ces dernières années (3,72 M/hl) «A la cave de Rocbère à Portel des Corbières, nous estimons que cette récolte va se situer entre 70 000 et 72 000 hectolitres alors que la moyenne de ces dernières années s'établissait entre 85 000 et 90 000. Quant aux vendanges de 2011, elles étaient exceptionnelles : 100 000 hectolitres. Nous avons surtout souffert de la période froide et très ventée de la mi-février. Avec le vent, les températures sur les parcelles ont avoisiné les - 20 ° alors que les bourgeons étaient déjà en voie de formation» explique Bernard Hernandez, producteur sur 23 ha à La Palme.
Selon ses calculs, il récoltera 28 % de raisins en moins, soit une perte de revenu, «en espérant que cette perte puisse être au moins en partie compensée par une hausse des prix. Mais ce n'est pas gagné» poursuit-il.


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