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jeudi 25 novembre 2010

« Bring Your Own Bottle » : le débat est ouvert

Château d'Arquies
Le « Bring Your Own Bottle », BYOB, est un concept qui permet aux clients d’un restaurant d’apporter leur propre bouteille de vin. Ce phénomène est très présent dans les pays anglo-saxons (Canada,Australie) mais peine encore à s’imposer en France.

Selon Le Figaro, le « Bring Your Own Bottle » est né en Australie dans les années 60 puis s’est petit à petit développé en Nouvelle-Zélande (années 70) et au Canada (années 80). Par la suite, plusieurs Etats américains ont adopté cette pratique tout comme la Grande-Bretagne et la Belgique. La rapide diffusion de cette tendance peut en partie s’expliquer par la crise qui a touché les différents pays. En effet, les consommateurs ont porté beaucoup plus d’attention à la différence de prix entre les vins vendus en grande distribution et ceux proposés dans les restaurants.
Domaine des Boulbènes

Bien que ce phénomène se soit largement développé dans le monde, peu de restaurateurs français ont accepté cette idée. Parmi eux, Alain Marty (président du Wine & Business Club) a créé en 2006 le « Vin en ville », un club qui permettait à ses membres, en contrepartie d’une cotisation annuelle de 65 euros, d’apporter leur propre bouteille de vin dans une trentaine de restaurants partenaires. A Paris, plus récemement, le bar-restaurant Mojita & Bob s’est servi du BYOB comme argument marketing différenciant. Selon Arnaud Durandin, son propriétaire, ses «clients ont réagi de plusieurs façons. Certains ont eu un choc au départ et n’étaient pas très à l’aise. D’autres avaient déjà expérimenté le BYOB à l’étranger. Enfin, certains ne connaissaient pas du tout et ont immédiatement adhéré ». Pour lui, le BYOB n’est pas seulement une solution économique c’est aussi une belle opportunité pour les clients d’amener une belle bouteille de leur cave et la déguster lors d’un bon repas. Arnaud Durandin explique aussi que cette tendance a été poussée par le fait que beaucoup de restaurants ont abusé de leurs marges sur des vins de faible qualité, ce qui a aggassé certains clients. En ce qui concerne le chiffre d’affaire, le gérant explique qu’il ne voit pas de différence importante entre la note des clients apportant leur vin et celle de ceux qui le commande sur place. «Puisqu’ils ne payent pas le vin, nos clients ont tendance à se faire davantage plaisir, et commandent un cocktail au bar pour l’apéritif, puis un dessert, voire un digestif». Selon lui, «Cette idée a de l’avenir en France».
Château Les Cavailles
Mais cet avis n’est pas partagé par tous : le Synhorcat (syndicat des restaurateurs) estime que cette tendance est un phénomène marginal réservé aux établissements qui n’ont pas la licence pour vendre de l’alcool. «Ce concept ne présente aucun intérêt pour le restaurateur, car le vin a un poids important dans son chiffre d’affaires et ses marges». Le syndicat ajoute de plus que les clients aiment recevoir des conseils pour les vins qu’ils souhaitent déguster. Pour Denis Darpy (professeur à l’Université Paris-Dauphine), l’absence du BYOB en France relève surtout d’une problématique culturelle. «Si un concept casse les codes culturels, il a de grandes chances d’échouer». Elle s’explique aussi par des contextes nationaux différents : «Il faut également prendre en compte les contraintes de distribution d’alcool et le coût des licences, par exemple au Canada, pour comprendre pourquoi ce phénomène s’est développé dans ce pays où, par ailleurs, le vin est importé et donc plus cher qu’en France, même s’il est mis en bouteille sur place». Mais le professeur n’est pas aussi catégorique que le syndicat, il envisage un possible développement de ce concept en France à une seule condition : l’utilisation de nouveaux outils marketing. «On pourrait imaginer des partenariats entre des distributeurs reconnus de vin, comme la chaîne Nicolas, et des restaurants.». Ils permettrainent ainsi de légitimiser cette tendance aux yeux de consommateurs dans un pays où le vin est une culture, une tradition.
Actualité par Kevin Chaulet

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