C'est une petite production qui mériterait mieux. Hier matin, le
syndicat des vins du Pays du Lot a lancé ces vins primeurs 2010, lors
d'une sympathique réception au restaurant le Marché à Cahors. Le grand
public pourra les déguster dès samedi sur le marché (lire encadré). En
attendant, on a pu tremper ses lèvres. Disons-le simplement : c'est
excellent. Un vin fruité, sympa, au nez de fruits rouges, sans façon. Un
primeur qui en vaut bien d'autres dont on nous rebat les oreilles à
l'automne.Malgré une année difficile (coulure, sécheresse….) et une
vinification très technique, à la Beaujolaise, le résultat est donc
remarquable et participe à la stratégie de diversification de la gamme
des vins AOC. Même si aujourd'hui, ils ne sont que cinq courageux
producteurs (1) à s'être lancés dans l'aventure, produisant pour le
marché lotois quelque 180 hectolitres. « Notre objectif, c'est d'avoir
une gamme complète de vins, du rouge au blanc, en passant par le rosé,
le primeur et bientôt le mousseux, explique Philippe Verax, le président
du syndicat des vins de Pays du Lot. Et avec le primeur, nous proposons
un vin de plaisir ».
Claude Guitard était du début de l'aventure. Il ne le regrette pas : «
C'est pas mal de contraintes mais le produit est très bon ». Olivier
Pieron, lui aussi pionnier du primeur, aimerait susciter davantage de
vocations : « Au début, il y avait beaucoup de détracteurs. Aujourd'hui,
c'est dommage qu'on ne soit pas plus suivi ». Avec un prix oscillant
entre 4 et 6 €, le malbec primeur est une vraie découverte. À déguster
sans tarder.(1) EARL Nozières (malbec, Vire) ; GAEC Chai Saint-Etienne (gamay, Saint-Paul-de-Loubressac) ; GAEC Dols (Gamay, Saint-Géry) ; Laurent Nominé (malbec, Duravel) et SEAC PO Pieron (malbec, Duravel).