La balade poétique de Jean-Luc Petitrenaud
Les vignerons de cette région ont entre les mains quatre atouts majeurs : le sens de l'équipe, le sens du beau et du détail, le sens de l'avenir et bien sûr le sens de l'accueil.
Jean-Luc Petitrenaud, le chroniqueur canaille, monte la voix. Lors de ses escapades gourmandes, il a loué les vins du Sud-ouest. « Que dire de ceux de l'Aveyron ? Un vrai bonheur qui épouse le gosier. Je suis Auvergnat. L'Aveyron, ce territoire fier et beau, c'est mon voisin d'escapade. Le Marcillac a du charme quand il danse dans votre bouche. Il est séduisant ce diable. Il a toujours gardé son costume de fierté, comme ses vignerons. »
Dans sa foulée lyrique, petite pause à Gaillac : « C'est un breuvage qui a un côté souriant, un vin de danseuse de bar. Il a de la fantaisie et de la légèreté. Un vin de conversations qui vient souligner l'adverbe. »
Lors de sa balade, l'animateur se devait de s'arrêter à Fronton : « Ce vin habillé par sa négrette est une gourmandise. Le Fronton, c'est un vin qui fait chanter les rugbymen, un breuvage d'après-match, de fin d'après-midi où l'on reparle des mêlées enfoncées. » Sur le Saint-Sardos, le journaliste a posé son œil curieux : « C'est un vin qui respire l'intelligence, car s'il se fait petit dans sa production, il sait se faire grand dans sa dégustation. Un petit frère du Fronton qui sait s'infiltrer dans le pack des vins du Sud-ouest. »
Halte dans le Gers. Le poète déclame : « Les Côtes de Gascogne, c'est le panache. Un vin qui éveille les papilles, mais aussi une touche de féminité qui joue de son charme. » Puis se laisse aller à une allégorie pour le Madiran : « Ce vignoble est ancré dans le patrimoine historique du Sud-ouest avec son cépage tannat. Mais au titre de premier ambassadeur à l'exportation, il justifie que l'avenir économique de cette région a de beaux jours devant elle. »
