Seul candidat de la Droite pour ce premier tour des cantonales, Jean-Louis Costes espérait secrètement décrocher la timbale dès le premier tour. Force est de constater qu'il n'est pas loin de ce rêve, il frôle la majorité des exprimés avec 2412 voix quand la barre des 50 % se situe à 2423 voix ! « Je suis ravi de ce score », notait-il hier soir en remerciant ses électeurs. Mais l'enthousiasme n'était pas forcément exubérant. Car le conseiller général sortant sait que le second tour sera sans doute plus difficile. Sans oser l'avouer, Éric Guffond, porté par la majorité départementale, craignait justement que Jean-Louis Costes ne sorte vainqueur du scrutin dès le premier soir. Le total des voix de Gauche, même si l'arithmétique n'est pas une science exacte en matière de politique, équilibre les forces. Dans un camp comme dans l'autre, on cherchera à mobiliser les abstentionnistes qui représentent quand même près de 39 % des inscrits. Dans ce canton frappé de plein fouet par la crise économique (grève des Marty la semaine dernière, incertitude pour l'avenir), les abstentionnistes veulent sans aucun doute faire payer à la Droite comme à la Gauche l'absence de solution pérenne pour le bassin d'emploi du Fumélois. Et en même temps on reste surpris par le score relativement modeste d'un Ignace Garay leader emblématique du mouvement ouvrier qui dépasse à peine les 5 %. On imagine une semaine de campagne très animée sur le canton de Fumel. À la fois parce que désormais la Gauche peut toucher du doigt une victoire dans le fief de Jean-Louis Costes et sans doute aussi parce que le maire de Fumel aura besoin de soutiens qu'il n'appellera pas de ses vœux mais qu'il acceptera s'ils viennent.
PUBLIÉ LE 21/03/2011 08:08 | LADEPECHE.FR
