La chasse au globicéphale dans les îles Féroé | Iles Féroé | © Francois-Xavier Pelletier |
Après une dernière opération menée en 2000, l'association américaine Sea Shepherd part à nouveau en guerre contre la pêche au globicéphale dans les îles Féroé.
Eaux rougies par le sang, cadavres de cétacés jonchant la plage, fœtus arrachés du ventre de leurs mères… nombreuses sont les images macabres qui ont circulé dans les médias depuis près de trente ans concernant la pratique du « grind » dans les îles Féroé. Cette tradition spécifique à l’archipel danois situé entre l’Islande et le Royaume-Uni a de quoi étonner.
Tous les ans, la population s’adonne à la mise à mort de plusieurs centaines de globicéphales dont la route de migration passe par les îles. Attirés près des côtes par des navires postés au large, les mammifères sont attendus aux abords du rivage par les individus venus participer à l’événement tant attendu. Seul équipement nécessaire : de quoi harponner ou lacérer.
Au début du mois de juillet, l’association américaine Sea Shepherd (littéralement « le Berger de la mer ») a annoncé qu’elle lançait cette année une nouvelle opération visant à lutter contre la chasse au dauphin (aussi parfois appelé "baleine") dans les îles Féroé. Le groupe écologiste n’en est pas à sa première incartade avec les autorités féringiennes, puisqu’il combat le « grind » depuis plus de vingt ans, espaçant ses actions au gré de ses ressources financières.
Menée en coordination avec la fondation Brigitte Bardot, l’opération « Ferocious Isles » s’appuie sur un système d’appareils acoustiques censés produire un son qui éloignerait des côtes les animaux marins. Si Sea Shepherd condamne sans appel cette chasse en soulignant que la plupart des cadavres sont rejetés dans l’océan sans être consommés, les îles Féroé insistent sur le caractère inaliénable d'une tradition ancestrale dont certains habitants tirent une subsistance.