Soldes d'été : la grisaille pour bilan

Commerce

La politique des soldes flottants doit stopper pour redonner aux soldes leur raison d'être./Photo DDM, archives

Internet aussi en cause

Le bilan des soldes d'été est à l'instar du ciel : gris. Cette période de bonnes affaires, qui prend fin le 27 juillet, laisse un goût amer aux professionnels. Principalement pointés du doigt : les soldes flottants. « Ce triste résultat est la politique des soldes flottants, relève Marc Fridman, président de la fédération de l'habillement en Haute-Garonne. Cette politique anarchique doit absolument prendre fin ». Un constat dénoncé unanimement par les franchisés et les indépendants : « Même le consommateur est contre, car il n'y comprend plus rien. Entre les promotions, les soldes privés et les vrais soldes, c'est le flou total ».

Ces soldes d'été, en chute sur 2010 de 10 à 15 %, ont aussi d'autres causes. Selon Marc Friedman : « Démarrer les soldes un 22 juin est une très mauvaise date. Les salaires ne sont pas encore virés, les gamins passent le bac. Les gens ont d'autres préoccupations ». Il ajoute : « Ajouter à cela une ville largement martyrisée par une série de travaux et vous obtenez les ingrédients de ce mauvais résultat ». Si le secteur du textile a beaucoup souffert, Internet n'y est pas non plus étranger : « Ce système de vente à le vent en poupe avec des produits soldés toute l'année. Un autre point noir ». Malgré tout, quelques enseignes parviennent à tirer leur épingle du jeu. Kookaï, par exemple : « Notre excellente politique de communication et de promotion a son rôle dans cette réussite ».