Le Toulousain tué et brûlé en Espagne pour une dette d'argent ?
Enquête
La police technique et scientifique a permis d'identifier la victime.Un règlement de comptes, sur fond de trafic de drogue ou de différend familial, pourrait être à l'origine de la mort d'un Toulousain dont le corps calciné a été retrouvé au Sud de Tarragone.
C'est vers 10h15, vendredi 4 novembre, que la police catalane a été avisée de la découverte d'un corps calciné gisant sur un parking de la commune d'Alcanar. Les investigations des Mossos pour déterminer l'identité de la victime ont commencé à ce moment-là. Des recherches à l'international, en collaboration avec la PJ toulousaine, ont permis de faire le lien entre la disparition d'Azziz Kezzi et la découverte du corps grâce à un prélèvement ADN. Ville située à 200 km au sud de Barcelone, Alcanar est très connue pour ses longues étendues de sable sur la côte de Catalogne, non loin du fameux delta de l'Ebre.
L'enquête sur la mort d'un Toulousain d'origine marocaine, Aziz Kezzi, 33 ans, dont le corps calciné a été retrouvé par les Mossos espagnols, à Alcanar, au Sud de Tarragone, le 4 novembre, ressemble à un étrange puzzle dont les pièces manquantes constituent un véritable mystère. Depuis début décembre, deux enquêtes sont menées en parallèle. L'une, côté espagnole, pour meurtre. Et la seconde, à Toulouse, où le parquet a ouvert une information judiciaire pour «¤enlèvement, séquestration suivie de mort.» Deux juges sont donc en charge de ce dossier.
"SERVIABLE, COURAGEUX ET GÉNÉREUX"
À Toulouse, les enquêteurs de la division criminelle du SRPJ travaillent sur cette affaire qui pourrait être liée à un règlement de comptes pour une dette d'argent, sur fond de trafic de drogue. Mais ce n'est pas la seule hypothèse. La piste d'un violent différend familial est également étudiée. Dernièrement, un proche de la victime a été placée sous protection policière. La famille d'Aziz Kezzi s'est portée partie civile. «Elle suit de près les investigations en cours», assure pour la sœur de la victime, Me Parra Bruguière.
Père de trois enfants, Aziz Kezzi avait disparu le 30 octobre de son domicile de Bagatelle. Il a été vu non loin du tunnel qui relie cette cité populaire à la rue Vauquelin, au Mirail. Quatre jours plus tard, le 4 novembre, son corps calciné est retrouvé sur un parking de la ville d'Alcanar, dans la banlieue de Tarragone, à plus de 400 km de Toulouse. Une région traversée par de nombreux go fast, ces convois remontant du Maroc à vive allure, chargés de résine de cannabis.
Que s'est-il passé à cet endroit de la Costa Daurada, haut lieu du tourisme balnéaire ? Selon une expertise espagnole, Aziz Kezzi est mort brûlé. La victime n'était pas connue de la justice pour des trafics de stupéfiant. À Bagatelle, la disparition de ce père de famille décrit comme «serviable, courageux et généreux», a profondément choqué.
Identifié grâce à l'ADN
C'est vers 10h15, vendredi 4 novembre, que la police catalane a été avisée de la découverte d'un corps calciné gisant sur le parking de la commune d'Alcanar. Les investigations des Mossos pour déterminer l'identité de la victime ont commencé à ce moment-là. Des recherches à l'international, en collaboration avec la PJ toulousaine, ont permis de faire le lien entre la disparition d'Azziz Kezzi et la découverte du corps grâce à un prélèvement ADN. Ville située à 200 km au sud de Barcelone, Alcanar est très connue pour ses longues étendues de sable sur la côte de Catalogne, non loin du fameux delta de l'Ebre.
FRÉDÉRIC ABÉLA
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