Les abeilles sont les amies des semenciers
Lauragais
Pour la première fois dans l'Aude et dans le sud de la France, des abeilles participeront à la fertilisation des semences potagères. La Cuma de Villeneuve-la-Comptal se lance dans un modèle qui annonce la réconciliation entre agriculteurs et apiculteurs.
Les abeilles sont appelées à voler au secours des cultures potagères sur les terres du Lauragais. Dans le secteur de Villeneuve-la-Comptal, entre Salle-sur-l'Hers, Fanjeaux et Bram, les seize producteurs de semences, adhérents de la Cuma, ont pris l'initiative de transposer dans leur région agricole une expérience réussie dans le département du Loiret. Ils utiliseront désormais les abeilles pour pollenniser leurs champs de carottes, d'oignons et de choux. La Cuma lauragaise sera la première dans le sud de la France à se lancer dans ce mode de fertilisation des plants maraîchers.
Cette nouvelle pratique est témoin des relations rétablies entre l'agriculture conventionnelle et la profession apicole. « Notre profession a fait son examen de conscience dans le procès qui nous accusait d'être responsables de la raréfaction des abeilles, disent Jean-François Monod et Philippe Calmettes président et vice-président de cette Cuma orientée vers la diversification agricole. Nous ne fuyons pas nos responsabilités, nous avons noté aussi que la raréfaction des abeilles est plurifactorielle : les pesticides, le varois, le frelon asiatique, le réchauffement climatique ».L'utilisation de l'abeille est révélatrice d'un changement de mentalité profitable à l'image, à l'emploi dans la profession apicole. Les semenciers de la Cuma lauragaise ont finalisé un partenariat avec une jeune apicultrice, nouvellement installée dans la Haute-Garonne. « À chacun son métier, disent Jean-François Monod et Philippe Calmettes. Nous avons acquis de nombreuses connaissances sur les abeilles, en préparant ce projet, qui influenceront nos pratiques mais nous restons producteurs de semences avant tout ». La Cuma a eu recours à un emprunt de 30 000 € pour l'achat de 150 ruches et essaims. Cet atelier apicole sera mis à disposition de Claire Grandzotto pendant la période de floraison. « C'est un contrat gagnant gagnant », disent les semenciers audois. Les responsables de la Cuma, optimistes sur les résultats, envisagent de monter en puissance, jusqu'à 600 ruches sur la totalité de la surface dédiée. « Ce modèle cultural, respectueux de l'environnement va dans le sens des directives prônées par les pouvoirs publics », ne manquent pas de souligner ces agriculteurs.
Les abeilles sont appelées à voler au secours des cultures potagères sur les terres du Lauragais. Dans le secteur de Villeneuve-la-Comptal, entre Salle-sur-l'Hers, Fanjeaux et Bram, les seize producteurs de semences, adhérents de la Cuma, ont pris l'initiative de transposer dans leur région agricole une expérience réussie dans le département du Loiret. Ils utiliseront désormais les abeilles pour pollenniser leurs champs de carottes, d'oignons et de choux. La Cuma lauragaise sera la première dans le sud de la France à se lancer dans ce mode de fertilisation des plants maraîchers.
Cette nouvelle pratique est témoin des relations rétablies entre l'agriculture conventionnelle et la profession apicole. « Notre profession a fait son examen de conscience dans le procès qui nous accusait d'être responsables de la raréfaction des abeilles, disent Jean-François Monod et Philippe Calmettes président et vice-président de cette Cuma orientée vers la diversification agricole. Nous ne fuyons pas nos responsabilités, nous avons noté aussi que la raréfaction des abeilles est plurifactorielle : les pesticides, le varois, le frelon asiatique, le réchauffement climatique ».L'utilisation de l'abeille est révélatrice d'un changement de mentalité profitable à l'image, à l'emploi dans la profession apicole. Les semenciers de la Cuma lauragaise ont finalisé un partenariat avec une jeune apicultrice, nouvellement installée dans la Haute-Garonne. « À chacun son métier, disent Jean-François Monod et Philippe Calmettes. Nous avons acquis de nombreuses connaissances sur les abeilles, en préparant ce projet, qui influenceront nos pratiques mais nous restons producteurs de semences avant tout ». La Cuma a eu recours à un emprunt de 30 000 € pour l'achat de 150 ruches et essaims. Cet atelier apicole sera mis à disposition de Claire Grandzotto pendant la période de floraison. « C'est un contrat gagnant gagnant », disent les semenciers audois. Les responsables de la Cuma, optimistes sur les résultats, envisagent de monter en puissance, jusqu'à 600 ruches sur la totalité de la surface dédiée. « Ce modèle cultural, respectueux de l'environnement va dans le sens des directives prônées par les pouvoirs publics », ne manquent pas de souligner ces agriculteurs.
« Le monde change, les agriculteurs aussi, insistent les responsables de la Cuma lauragaise. Pendant la floraison, lorsque les abeilles sont dehors, l'utilisation d'insecticides sera interdite. Nous emploierons des produits référencés, inoffensifs pour les abeilles. Ces traitements se feront le matin avant le lever du soleil et le soir très tard ».
Les semenciers audois n'ont touché aucune subvention pour développer cette filière. Ils ne désespèrent pas d'être soutenus dès que cette pratique aura produit ses premiers résultats.