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samedi 21 avril 2012

Les Amap manquent de clients


Fruits et légumes : les Amap manquent de clients

Consommation


L'Amap Les Fleurettes Cépière a distribué 27 paniers lors de
la saison 2011-2012./Photo DDM Michel Labonne
Les Amap (association pour le maintien de l'agriculture paysanne) , sont destinées à favoriser l'agriculture paysanne et biologique qui a du mal à subsister face à l'agro-industrie. associations qui mettent en lien direct producteurs et consommateurs, sont en panne d'adhérents. Trop peu connues ou trop concurrencées ?
Deux kilos d'épinards, un kilo de pommes de terre, des radis roses, des betteraves crapaudine, des salades, de l'aillet, du persil frisé. Au pied de l'église du Sacré-cœur de la Patte-d'Oie, le panier de la semaine de l'Amap Fleurettes Cépière affichait sa couleur verte. Mais, au pied des balances et des cageots de légumes, l'inquiétude s'était invitée. Pour ce dernier rendez-vous de la saison 2011-2012, les producteurs ont livré 27 paniers. Quinze « mangeurs » seulement sont partants pour une nouvelle aventure en 2012. « On en voudrait 25 de plus », souffle Mélanie Boisdet, présidente de l'Amap 

Comme l'Amap de la Cépière, d'autres sont en recherche d'adhérents en Haute-Garonne. Quarante-cinq chez les Amap en lien avec les producteurs de légumes. Rien à voir avec l'engouement d'il y a trois ou quatre ans qui avait obligé les structures à mettre en place des listes d'attente.


« Il existe encore beaucoup de personnes qui ne connaissent pas les Amap ou qui pensent que les listes sont complètes. Nous tenons à ce système, nous devons le défendre pour protéger nos producteurs locaux. Quand les agriculteurs auront démissionné, il sera trop tard », poursuit Mélanie Boisdet. « La concurrence est rude. Les supermarchés ont multiplié les rayons bio avec des produits qui font des milliers de kilomètres, les paniers à domicile se développent mais ils rajoutent des intermédiaires avec les producteurs. Le système Amap peut paraître cher, mais avec quoi comparer ? C'est une démarche de solidarité, morale et humaine », ajoute Valérie Mallard, « mangeuse » dans la même Amap.
« Les Amap ont connu un gros succès à leurs débuts et elles ont sauvé certains producteurs. Mais nous nous sommes endormis sur nos lauriers. Nous avons oublié que, pour faire vivre les Amap, il fallait des mangeurs », souligne Cathy Joffres, productrice avec son mari Marc aux Fleurettes à Montberon. « Nous livrons trois Amap, à Aucamville, Patte-d'Oie et Saint-Michel à Toulouse. De 120 paniers en 2010, nous sommes descendus à 40 aujourd'hui ».
L'opération séduction est donc lancée auprès des futurs « mangeurs » ou « Amapiens » qu'on ne qualifie jamais de clients. Une réunion d'information est prévue aux Fleurettes à Montberon avec visite de la ferme, ce dimanche 22 avril à 15 h 30.

Site national des AMAP http://www.reseau-amap.org/


« Je découvre des légumes et je me lance des défis culinaires »

« Être Amapien, c'est une habitude de vie. Je me rends bien compte des saisons, je suis plus sensible aux questions climatiques. Je viens chercher mes légumes toutes les semaines depuis quatre ans et je ne le considère pas comme une contrainte. Maintenant, j'attends avec impatience les paniers du mois d'août, remplis de tomates, mais je sais que n'en achèterai pas en avril », témoigne Valérie Mallard, membre de l'Amap Fleurettes Cépière. « C'est même un challenge parce que ça nous oblige à cuisiner, à réfléchir à de nouvelles recettes », renchérit un autre mangeur qui trouve plaisant de ne pas réfléchir à ce qu'il va acheter. « C'est la surprise tous les jeudis ! J'ai même découvert des légumes comme le radis bleu. Mais c'est toujours bon, moi j'y suis venu pour le goût »

Le chiffre : 99

AMAP > Haute-Garonne. Le département compte un peu moins d'une centaine d'Amap (association pour le maintien de l'agriculture paysanne). Plus de 60 % font de la vente de légumes. Il existe aussi des Amap pour les fruits, la viande, les fromages et les céréales.
« Nous, c'est grâce aux Amap que nous avons survécu. Quand nous avons démarré à la ferme, il y a huit ans, c'était difficile. Elles nous ont assuré un revenu ».
Cathy Joffres, ferme
Les Fleurettes à Montberon



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