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lundi 14 mai 2012

Pruneau d'Agen en crise


La crise du pruneau analysée

                          La crise du pruneau analysée

Une crise surtout due,  à la baisse de la consommation en France. Il faut aussi une publicité collective sur le pruneau d'Agen.


Ancien président du Bureau du pruneau (BIP) et du Comité économique, Philippe Valay donne son point de vue sur les questions qui traversent les vergers.
A l'aune de votre expérience, à quoi est due la crise rencontrée par le pruneau d'Agen ?
Elle est surtout liée à la baisse de la consommation en France. Les consommateurs doivent avoir une bonne image du produit. Celle du kiwi est par exemple excellente. Et, d'un point de vue technique, une bonne image est véhiculée par un pruneau d'Agen de calibre 33-44 ou plus gros. Il faut interdire certains calibres trop petits! À nous d'avoir le courage de dire qu'une partie de la production doit partir à l'industrie (produits laitiers, jus, etc.).»
La seule consommation en France pourrait expliquer le marasme et les doutes dans la filière?
Pas seulement. Il faut certes changer les normes, ce que l'on appelle la segmentation. Et là il faut que toute la profession soit d'accord… Mais il faut aussi remettre en place une publicité collective sur le pruneau d'Agen. C'est ce qu'avec d'autres, j'appelle revenir aux fondamentaux. Il faut quand même rappeler que le consommateur n'achète que du pruneau d'Agen. C'est l'un des rares produits où la consommation nationale digère la quasi-totalité de la production. Les distributeurs qui sont nos clients ont certes besoin d'une marque, mais le consommateur a besoin d'un repère. Certains pensent qu'une marque est plus forte que le produit lui-même. Je pense que c'est une erreur
[…] . Le fait que France Prune ait 40 ou 60 % de la production n'est pas l'essentiel. La question est de savoir si le leader sur le marché pense à entraîner l'ensemble de la profession, ou estime que ce sont ses producteurs qui doivent passer en premier.» Votre avis sur les cogitations en cours au sein du monde de la prune d'Ente… «Une restructuration ne veut rien dire! Dans toute entreprise, des producteurs arrivent et disparaissent, c'est normal. Nous avons tous les outils nécessaires pour fonctionner. Dans les propositions du médiateur, il y a des éléments positifs comme le renouvellement du verger, qui est figé depuis trop longtemps. Mais il faut une vraie gouvernance. Et une gouvernance digne de ce nom doit être la synthèse des divergences. Je ne crois pas à une révolution, mais à une évolution. Depuis trente ans, on a toujours su se battre pied à pied.» Vous dites aussi que la filière pruneau d'Agen ne sait pas se vendre hors de l'Hexagone… Dans les années 1980, on vendait 2000 tonnes aux Pays-Bas. En quelques années, le pruneau d'Agen y est devenu plus cher car tous les Français y allaient pour se battre. Plus globalement, il faut chasser en meute. Nous ne sommes pas allés en Espagne, en Italie… L'Europe mange 80000 tonnes de pruneaux! Et nous n'en produisons pas la moitié. En Algérie, on a réussi à se mettre d'accord pour exporter les fruits de gros calibre. Mais si nous proposons les mêmes produits que les Chiliens, on va perdre ce marché. On parle d'une baisse des aides européennes. Vous y croyez? C'est en discussion(...) Tous les ans, ces aides ont été remises en cause. Il faut aussi dire que l'aide à l'hectare (2 700 € nets par an, NDLR), qui a supplanté l'aide à la production, a brouillé la donne. Ce système a fait oublier aux producteurs les fondamentaux que j'évoque plus haut. Il faudrait aussi que les organisateurs de producteurs aient d'autres objectifs que de faire toucher ces aides à leurs adhérents. Le problème avec ces aides, c'est qu'on les attribue en partie à ceux qui vont arrêter, au lieu de les recentrer sur ceux qui ont l'intention d'investir.On sera capables d'obtenir ces aides si nous sommes unis,si les demandes sont claires.»

L'été arrive

Trois mois se sont écoulés depuis la journée de la prune de Sainte-Livrade. À cette occasion, Christian Taupiac, médiateur désigné par le ministre pour jouer les arbitres, avait présenté une série de propositions destinées à réorganiser la filière (regroupement des organisations professionnelles etc.). À l'exception d'U2P, qui remplace l'AOP associative composée de syndicats de producteurs, peu des propositions mises en avant par les groupes de travail n'ont réellement abouti à ce jour.


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