La chenille Bombyx fait des ravages dans le Figeacois
La chenille Bombyx |
La « Bombyx disparate » fait des dégâts dans le Figeacois particulièrement dans le secteur de Livernon. La chenille se régale des feuilles de chêne et laisse, après son passage, des arbres squelettiques et affaiblis. Un virus pourrait stopper l'invasion.
Nom de code : Bombyx disparate. Espèce : lépidoptère invasive. Cette chenille fait des ravages dans les bois de chêne de la région de Livernon, laissant les arbres nus, dépouillés de leurs feuilles. L' invasion est spectaculaire dans certains secteurs du Figeacois ,le festin auquel se livre l'insecte s'avère dévastateur laissant un paysage de désolation dans les forêts naturelles et les jardins. Si le phénomène est connu des professionnels de la nature, les habitants se sont retrouvés confrontés à un fléau qu'ils ne soupçonnaient pas. D'où l'émotion ,les interrogations et la colère des propriétaires ayant le sentiment d'être livrés à eux-même face à la Bombyx.
Le 22 juin, à la demande de la présidente du Parc naturel des Causses, Cathy Marlas , les maires des communes de Grèzes, Marcilhac sur Célé, Boussac, Béduer, Corn, Brengues, Espagnac, Espédaillac et Livernon (autant de zones qui seraient infestées) ont été réunis pour écouter les explications des techniciens du parc et de la direction départementale des populations. «Les pullulations sont heureusement très localisées , en aucun cas, on ne risque une invasion complète du département» assure Marc Esslinger, naturaliste au Parc naturel des Causses.
Contrairement à ce qui s'était passé en 2009 sur le village de Douelle où tout un quartier avait subi l'assaut des processionnaires, les petits bêtes s'insinuant dans les maisons et provoquant des démangeaisons (il avait fallu alors recourir à une pulvérisation aérienne) la bombyx disparate ne serait pas dangereuse pour la santé. Les poils ne sont pas urticants mais il est quand même recommandé aux personnes sujettes aux allergies d'éviter de toucher la chenille.La seule réelle inquiétude concerne l'état sanitaire des arbres touchés par l'insecte et déjà affaiblis par un hiver rigoureux. Malgré tout, des éléments rassurants existent comme le processus imminent de transformation de la chenille en papillon. Les hommes peuvent aussi compter sur l'aide de prédateurs naturels que sont les coucous par exemple et sur un virus dans la nature, la «virose» qui décimerait les divisions de chenilles.
LES MOYENS DE LUTTE
Alain Toullec, à la tête de la direction département de la protection des populations confirme : « 5 communes sont très touchées, Livernon, Brengues, Corn, Assier et Grèzes, une quinzaine autour un peu moins. Ce n'est ni dangereux pour les personnes, ni pour les animaux domestiques. C'est un phénomène complètement naturel, installé dans nos régions depuis très longtemps. La défoliation atteint parfois 100 % ce qui aura pour effet de retarder d'un an la croissance de l'arbre. En matière la lutte, on conseille de disposer un film plastique recouvert de glu devant les maisons, de détruire les œufs sur les troncs à l'automne, et les larves au printemps ».