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vendredi 3 août 2012

La révolution du pruneau d'Agen


Le pruneau d'Agen veut faire sa révolution


LE LOT-ET-GARONNE PÈSE 80% DE LA PRODUCTION NATIONALE

Face à la concurrence, la filière prunicole doit mieux s'organiser et tourner le dos aux guerres intestines. Une réforme s'impose, elle sera présentée aujourd'hui.
Grand-messe du pruneau, ce matin, au parc des expositions de Villeneuve-sur-Lot, où seront présentés les grands axes d'une réforme très attendue. Après des années de tension, de doute, et après la nomination d'un médiateur, l'ensemble de la profession est convié à ce rendez-vous historique durant lequel sera officialisée la nouvelle gouvernance du pruneau d'Agen. Une matinée d'information qui se déroulera en présence du préfet Marc Burg, le signe d'un engagement fort de l'Etat, soucieux de la bonne santé d'un secteur économique emblématique du Lot-et-Garonne.

NOUVELLE GOUVERNANCE

«Ce 3 août, nous allons proposer une nouvelle gouvernance, explique Jacques Pomiès, président du Bureau national interprofessionnel du pruneau (BIP). Il s'agit d'éviter les situations de blocage en passant de trois à deux collèges, avec d'un côté les producteurs, de l'autre les transformateurs. Les décisions ne seront plus prises à l'unanimité mais à la majorité. Ensuite, nous fixerons cinq grandes missions à l'interprofession. Par exemple, dans le domaine de la technique de production : que sera le verger de demain ? Faut-il introduire de nouvelles variétés ?» Ces priorités seront annoncées aujourd'hui.

BON SENS PAYSAN

En proie au doute, la filière pruneau a besoin de retrouver sa sérénité et de se fixer un cap. «Notre objectif prioritaire, ajoute Jacques Pomiès, est de maintenir notre niveau de production. Il faut également que la rentabilité soit au rendez-vous. Et que nous nous interrogions sur nos méthodes. Le séchage de la prune, par exemple : certes le combustible du four a changé, mon grand-père utilisait du bois, mon père du fioul et moi aujourd'hui du gaz, mais à part ça tout reste identique. Bougeons, ouvrons un peu nos fenêtres, faisons évoluer le pruneau. Et faisons confiance au bon sens paysan. Je suis persuadé que la raison saura l'emporter.»

LE LOT-ET-GARONNE PÈSE 80% DE LA PRODUCTION NATIONALE

Pour rappel, la filière pruneau de notre département pèse grosso modo 80 % de la production nationale, notre pays ayant un «potentiel verger» de quelque 60 000 tonnes annuelles. Bon an mal an, les dernières campagnes tournent autour des 40 000 t (45 000 espérées pour 2012) avec toutefois un accident en 2011 - seules 28 000 t ayant été récoltées à cause de conditions météo défavorables. La consommation européenne annuelle se monte à 85 000 t, donc seulement comblée à moitié par le pruneau français. Les 50 % restant viennent de Californie et surtout du Chili, un producteur qui marche très fort avec des perspectives de production proches des 100 000 t en 2014. Un concurrent coriace, qui grignote des parts de marchés et qui est de surcroît boosté par une suppression des droits de douanes, un coût du travail avantageux et un soleil persistant… Parallèlement à ces difficultés, la filière lot-et-garonnaise s'est enfoncée dans la chienlit après la disparition du n°2 Laparre & Fils (en 2007). Fini la coexistence pacifique : chacun veut sa part du gâteau, les prix sont tirés vers le bas et les décisions stratégiques sont bloquées, soumises à des discussions sans fin. La faute à l'unanimité qui aliène les trois collèges exécutifs constituant l'interprofession (les coopératives, les producteurs, les transformateurs). Notre pruneau tourne alors dans un cercle vicieux et un médiateur est nommé, pour sortir de cette ornière.


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