Les vignobles du Languedoc-Roussillon cartonnent à l'Export !!!
Après des années de crise, la production viticole reprend des couleurs dans le Grand Sud et n’a plus à rougir des productions qu’elle vend en France et à l’étranger.
L’adage ne vaut plus pour les vins du Languedoc-Roussillon, même si ceux-ci sont devenus des champions de l’export. Ils pèsent désormais 9 % des ventes mondiales de vin. C’est la deuxième région française en la matière, derrière les caves de Bordeaux, reines du secteur avec 18 % des ventes.
Nous sommes l’avenir de la France, explique sérieusement Guido Jansegers, propriétaire viticulteur du Château Mansenoble à Moux, dans l’Aude. Cela fait vingt ans qu’il élève ses vins à l’ombre du Mont Alaric. «Quand nous sommes arrivés, nous ne faisions pas d’export. Aujourd’hui, cela représente 70 % de notre production», explique-t-il. «Nous accompagnons la montée en qualité des vins de Languedoc Roussillon. Notre seul problème, c’est que nous traînons encore la réputation des décennies précédentes, où on avait du volume mais peu de qualité.»
Depuis, le vignoble régional a réussi sa mue ; non sans douleur. Arrachages des vignes, choix des cépages, création de cahier des charges… Les viticulteurs se sont mobilisés pour apporter de la qualité.
Le boom du rosé
Le Languedoc-Roussillon est aussi devenu la première région productrice de rosé en France.
Elle pèse pour près d’un tiers de la production nationale et porte les ventes : plus de 65 % de la croissance nationale des ventes proviennent de la région. Or, si la France est le premier producteur de rosé au monde, elle en est aussi le premier consommateur, notamment par le biais des grandes surfaces. Paradoxe : l’offre ne suffit pas à répondre à la demande. La France doit donc importer du rosé…
«Aujourd’hui, nous profitons d’un marché mondial qui affiche une progression régulière depuis près de dix ans», explique Pierre Bories, président de l’appellation Corbières Boutenac dans l'Aude : «Les producteurs ont appris à assumer leurs vins»
Sont vignoble Corbières Boutenac est la plus petite appellation du Languedoc-Roussillon.
Sur notre château Ollieux Romanis à Boutenac, nous exportons désormais près de 50 % de notre production à l’export, soit 400 000 bouteilles. Nous travaillons dans vingt-cinq pays, notamment dans la zone euro. Je suis un bon client des compagnies aériennes… Nous sommes au niveau de la profession, qui a bien progressé ces dernières années. C’est vrai que nous avons connu la crise, mais nous avons aussi su évoluer. Historique, le Languedoc-Roussillon était connu pour ses grandes quantités et ses petites qualités. Aujourd’hui, nous assumons la double casquette. Il y a eu une vraie segmentation avec d’un côté des vins d’artisans, avec une montée en gamme importante ; et de l’autre, des vins industriels, dont on a besoin aussi. Il est clair que la première rencontre qu’un consommateur peut avoir avec un vin du Languedoc, ce ne sera pas celui d’un Romanée-conti… Et pourtant, le goût des clients a évolué aussi…
Il y a aujourd’hui une maturité de la part des consommateurs, qui comprennent le travail qui a été réalisé ici au sein des vignobles. Ces cinq dernières années, la demande en vin a été portée par la Chine. Aujourd’hui, cela semble se calmer au profit de l’Amérique du Nord. La demande augmente au Canada et aux États Unis.
Un marché mondial en hausse
Et cette qualité se retrouve dans les chiffres. Les exportations des AOC et d’IGP de Languedoc Roussillon ont atteint les 453 millions de bouteilles en cinq ans, en croissance de 6 % l’an dernier. Aux États Unis, les ventes ont même doublé en cinq ans. Le chiffre d’affaires global dépasse les 250 millions d’euros, contre 196 millions en 2011. Une tendance pérenne, d’autant que la montée en gamme séduit les consommateurs. Les crus dont le prix dépasse les 5 euros la bouteille connaissent une progression de leurs ventes de plus de 20 %.
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Après des années de crise, la production viticole reprend des couleurs dans le Grand Sud et n’a plus à rougir des productions qu’elle vend en France et à l’étranger.
Le Languedoc-Roussillon est aussi devenu la première région productrice de rosé en France. |
L’adage ne vaut plus pour les vins du Languedoc-Roussillon, même si ceux-ci sont devenus des champions de l’export. Ils pèsent désormais 9 % des ventes mondiales de vin. C’est la deuxième région française en la matière, derrière les caves de Bordeaux, reines du secteur avec 18 % des ventes.
Nous sommes l’avenir de la France, explique sérieusement Guido Jansegers, propriétaire viticulteur du Château Mansenoble à Moux, dans l’Aude. Cela fait vingt ans qu’il élève ses vins à l’ombre du Mont Alaric. «Quand nous sommes arrivés, nous ne faisions pas d’export. Aujourd’hui, cela représente 70 % de notre production», explique-t-il. «Nous accompagnons la montée en qualité des vins de Languedoc Roussillon. Notre seul problème, c’est que nous traînons encore la réputation des décennies précédentes, où on avait du volume mais peu de qualité.»
Depuis, le vignoble régional a réussi sa mue ; non sans douleur. Arrachages des vignes, choix des cépages, création de cahier des charges… Les viticulteurs se sont mobilisés pour apporter de la qualité.
Le boom du rosé
Le Languedoc-Roussillon est aussi devenu la première région productrice de rosé en France.
Elle pèse pour près d’un tiers de la production nationale et porte les ventes : plus de 65 % de la croissance nationale des ventes proviennent de la région. Or, si la France est le premier producteur de rosé au monde, elle en est aussi le premier consommateur, notamment par le biais des grandes surfaces. Paradoxe : l’offre ne suffit pas à répondre à la demande. La France doit donc importer du rosé…
«Aujourd’hui, nous profitons d’un marché mondial qui affiche une progression régulière depuis près de dix ans», explique Pierre Bories, président de l’appellation Corbières Boutenac dans l'Aude : «Les producteurs ont appris à assumer leurs vins»
Sont vignoble Corbières Boutenac est la plus petite appellation du Languedoc-Roussillon.
Sur notre château Ollieux Romanis à Boutenac, nous exportons désormais près de 50 % de notre production à l’export, soit 400 000 bouteilles. Nous travaillons dans vingt-cinq pays, notamment dans la zone euro. Je suis un bon client des compagnies aériennes… Nous sommes au niveau de la profession, qui a bien progressé ces dernières années. C’est vrai que nous avons connu la crise, mais nous avons aussi su évoluer. Historique, le Languedoc-Roussillon était connu pour ses grandes quantités et ses petites qualités. Aujourd’hui, nous assumons la double casquette. Il y a eu une vraie segmentation avec d’un côté des vins d’artisans, avec une montée en gamme importante ; et de l’autre, des vins industriels, dont on a besoin aussi. Il est clair que la première rencontre qu’un consommateur peut avoir avec un vin du Languedoc, ce ne sera pas celui d’un Romanée-conti… Et pourtant, le goût des clients a évolué aussi…
Il y a aujourd’hui une maturité de la part des consommateurs, qui comprennent le travail qui a été réalisé ici au sein des vignobles. Ces cinq dernières années, la demande en vin a été portée par la Chine. Aujourd’hui, cela semble se calmer au profit de l’Amérique du Nord. La demande augmente au Canada et aux États Unis.
Un marché mondial en hausse
Et cette qualité se retrouve dans les chiffres. Les exportations des AOC et d’IGP de Languedoc Roussillon ont atteint les 453 millions de bouteilles en cinq ans, en croissance de 6 % l’an dernier. Aux États Unis, les ventes ont même doublé en cinq ans. Le chiffre d’affaires global dépasse les 250 millions d’euros, contre 196 millions en 2011. Une tendance pérenne, d’autant que la montée en gamme séduit les consommateurs. Les crus dont le prix dépasse les 5 euros la bouteille connaissent une progression de leurs ventes de plus de 20 %.
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