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vendredi 18 février 2011

Climat : vers une évolution de l’encépagement ?


Climat : vers une évolution de l’encépagement ?

Quel sera l’impact du changement climatique sur la vigne et le vin ? On commence à entrevoir quelques pistes, et un récent colloque à Bordeaux a permis de faire le point de cette question.
Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a, en effet, réuni plusieurs spécialistes, pour une journée de causeries à l’attention des professionnels. 
Bordeaux étant l’une des villes de France qui se réchauffent le plus vite, son vignoble est un bon exemple de l’adaptation que les producteurs doivent nécessairement opérer d’ici 2050.
Au cours du 20ème siècle, les températures moyennes de l’année ont gagné un degré, et le vin, en 40 ans seulement, a gagné deux degrés d’alcool, en moyenne ! Si cette évolution continue, d’ici cent ans, le vignoble produira des vins à 15 ou 18 degrés d’alcool, bourrés de sucres, lourds et indigestes, qui seront forcément refusés, par les consignes de santé publique, et de lutte contre l’alcoolisme.
Or en 2050, l’Aquitaine subira en été les mêmes chaleurs que la Toscane aujourd’hui, ou une partie de l’Espagne. Il faut donc préparer ce moment. Quand on sait que l’année 2010 a été l’année la plus chaude sur la planète depuis 1850, on comprend que le problème est urgent. Et on comprend pourquoi, à Cognac, on vendange désormais en moyenne avec 21 jours d’avance sur 1980, ce qui est considérable.
En fait, le réchauffement impacte à la fois les sols, la plante et le raisin. Sur les sols, il diminue l’hydrologie, et transforme donc l’effet terroir. Sur la plante, il change sa physiologie, réduit la photosynthèse, accélère sa croissance et sa maturation, diminue l’azote dont elle a besoin, avance son débourrement, rend plus meurtrier le gel de printemps. Sur le raisin, enfin, le changement climatique augmente les sucres, donc l’alcool, diminue l’acidité c’est-à-dire la fraicheur du vin, et dégrade la couleur.
En outre, l’élévation des températures va accroître la présence des insectes ravageurs ou vecteurs de maladies. Elle avancera la date de vendanges en plein été, elle va favoriser des nuits chaudes, défavorables à une bonne maturité des raisins et à l’équilibre des vins.
Il n’y a évidemment aucune recette miracle, mais des voies à suivre : le changement de clones, de porte greffe et bien sûr de cépages, semble orienter les recherches. Les Espagnols, les Italiens, et surtout les Grecs, possèdent un véritable conservatoire de cépages parfaitement adaptés à la canicule. La réglementation française devra donc s’adapter elle aussi à l’évolution climatique, et autoriser bientôt, au moins au titre de la recherche, la plantation de nouveaux cépages.


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