agriculture
Le président de la chambre d'agriculture ne cache pas son inquiétude, en raison de la faiblesse des réserves en eau : « Si le printemps est sec, nous serons confrontés à une grave pénurie cet été », prévient François Toulis. Et de décrire une situation très préoccupante : « Les réserves de neige sont inexistantes, rappelle-t-il. Du côté de Montbel, on compte actuellement 33 millions de mètres cubes en terme de remplissage. Il en faut 40 millions pour faire face aux besoins, dont 22 millions pour l'agriculture ». Les chiffres sont là : ça ne passe pas, d'autant que l'adducteur de Montbel, pour alimenter la retenue de la Ganguise, dans l'Aude, ponctionne ces réserves au printemps. « La déviation sur le Touyre devient nécessaire et urgente, reprend François Toulis. Il faut espérer qu'elle soit mise en place rapidement. Il faut également observer une très grande prudence en ce qui concerne les lâchers d'eau, tant que les étiages ne sont pas menacés ». Et de plaider pour la création de nouvelles réserves d'eau : « C'est une nécessité. Si nous ne stockons pas de l'eau, pour constituer des réserves en cas de période sèche, nous allons être confrontés à des problèmes insurmontables ». Les enjeux sont particulièrement importants : l'irrigation permet de maintenir quelque 6000 emplois agricoles en Midi-Pyrénées, selon une étude indépendante rendue publique récemment. Reste aux différents partenaires à se mettre autour d'une table, pour trouver des solutions. François Toulis prévient : « Un département, seul, ne pourra pas faire face. Mais ce serait quand même impensable que, dans les Pyrénées, on ne soit pas en mesure de constituer les réserves d'eau nécessaires ».
