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dimanche 21 août 2011

Les chiens tuent plus que les ours !

Pyrénées. 
Pyrénées. Les chiens tuent plus que les ours !
Pyrénées. Les chiens tuent plus que les ours !
Il a très bien vu les deux chiens de chasse qui s'enfuyaient après le carnage. Mais leur propriétaire ne s'est évidemment pas fait connaître. Faute d'identification du responsable, l'assurance n'a donc rien payé. « Et les gendarmes n'ont pas pu prendre ma plainte ». En effet, « il n'y a pas d'infraction pénale pour un chien qui tue du bétail, mais des réparations civiles » explique la gendarmerie de Lannemezan. Ce qui au final, laisse donc Joël impuissant et révolté. Et son cas n'est pas isolé, en Midi-Pyrénées.

Craintives, les brebis de Joël Castaing ne se laissent plus facilement approcher. « Et dès qu'elles voient un chien, c'est la panique » précise cet éleveur d'Espèche, dans les Hautes-Pyrénées, devant la quarantaine de bêtes qui lui restent au pré sur un troupeau d'une soixantaine, au début de l'été… « 12 brebis tuées, 5 disparues à 150 € la brebis… », résume-t-il… Mais il ne touchera aucune indemnité.

Sujet tabou

Douze brebis tuées dans le Lot, entre le 25 juillet et le 2 août derniers. Une douzaine d'autres dans le Tarn, d'avril à juillet, sans oublier les attaques dans le Lot et Garonne, en février et mars… La liste est loin d'être exhaustive.
« Entre 2004 et 2007, j'ai perdu 40 brebis à cause des chiens », témoigne ainsi Jean-Bernard Castéran, qui a réglé le problème en prenant un patou pour veiller sur les 1 600 têtes qui lui sont confiées dans le Louron mais refuse tout parallèle avec l'ours « car ce n'est pas comparable ». Président de l'association des bergers salariés des Hautes-Pyrénées il poursuit : « c'est rare que l'on n'ait pas des attaques dans les estives basses, souvent à l'automne. La mortalité normale pour un troupeau, c'est 2 à 3 % pour l'essentiel dus à la maladie, aux accidents, mais les chiens ce n'est pas négligeable non plus ».
Seulement voilà, si l'on sait comptabiliser que l'an passé, l'ours a tué 167 brebis pour un cheptel ovin estimé à 500 000 sur l'ensemble du massif, brebis indemnisées 250 € en moyenne… « Pour les chiens et leurs dégâts, il n'existe rien » confie un éleveur.

Un règlement discret et radical

Pourquoi ce silence entourant ces chiens prédateurs ? « Même en ayant identifié les chiens lors d'une attaque, je n'ai rien pu obtenir. Faute de preuve, leur maître a tout contesté », confie Jean-Bernard.
Or si lui a désormais décidé de toujours emporter un appareil photo, au cas où… d'autres ont des solutions plus radicales…
« Sachant qu'un chien qui a goûté au sang recommencera, s'il n'est pas traité à l'amiable, le problème du chien divagant est généralement réglé discrètement et définitivement par des voies « non officielles », et comme majoritairement, ce sont des chiens du voisinage, on préfère ne pas en parler », résume un fonctionnaire de l'Agriculture. De plus, « l'attaque de chien est accidentelle sur un territoire. Contrairement à celle d'un prédateur sauvage, elle peut ne jamais se reproduire. D'où une différence de réaction, sans doute », souligne Marc Dimanche, l'un des rares à avoir étudié le sujet.

PIERRE CHALLIER

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