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dimanche 21 août 2011

Les recettes pour guérir d’Octave Barbos


Les recettes pour guérir d’Octave Barbos


Ses ra’au tahiti sont très prisés
Octave Barbos connaît par cœur les vallées et les montagnes de son district.
Il a hérité de sa grand-mère, la connaissance des plantes qui soignent.
Une technique de massage au sable chaud, qu’il a mis au point, complète les soins naturels qu’il dispense.
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Octave Barbos a hérité de sa grand-mère, la connaissance  de ra’au tahiti.
Octave Barbos a hérité de sa grand-mère, la connaissance de ra’au tahiti.
Si l’actualité n’est souvent pas des plus fébriles à Hitia’a, cette commune est riche de “personnes-ressources”, souvent fortes d’un savoir et d’un savoir-faire traditionnels, qu’il serait avantageux de mieux connaître.
Parmi elles, Octave Barbos. Cet ancien footballeur de l’AS Central Sport a hérité de sa grand-mère, la connaissance de ra’au tahiti qui semblent efficaces. On vient en effet de loin pour s’en procurer. Coureur des bois et chasseur de cochon sauvage, il connaît aussi par cœur, les vallées et les montagnes du district, leurs légendes et les sites archéologiques qui les jalonnent. Régulièrement, il y anime des randonnées de découverte.
Orphelin de mère à l’âge de cinq ans, le petit Octave est élevé par sa grand-mère paternelle, qui le soigne avec des plantes quand il est malade ou se blesse. Nous sommes dans les années 1950. Il n’y avait pas de médecin ni de pharmacien, en ce temps-là, dans le district de Hitia’a. Une simple route ponctuée par des radiers, au passage des rivières, relie la maison familiale à Papeete, à une quarantaine de kilomètres. L’enfant, comme tous les enfants de son âge, à cette époque, ne compte pas sur la télévision ou les jeux vidéo pour se distraire. Le soir, à la lueur d’une lampe à pétrole, on se parle, et les plus jeunes écoutent les anciens, qui connaissent encore les légendes liées aux vallées de cette côte de Tahiti, encore si peu touchée par la modernité.

Un savoir transmis par sa grand-mère
Au fil des ans, Octave regarde sa grand-mère préparer ses potions réalisées avec des plantes qu’elle va chercher en forêt ou qu’elle cultive dans son jardin. Jeannette Saminandin a un don, que lui a transmis sa maman, qui le tenait de ses aïeux. Dans son quartier, on l’apprécie pour sa capacité à soulager les douleurs ou des affections diverses, grâce à sa connaissance des plantes. Elle compose des ra’au tahiti avec des fougères, des fleurs, des feuilles, des écorces, des racines qu’elle broie et mélange, fabriquant des potions à boire, des lavements ou des cataplasmes à appliquer en usage externe.
Un jour, à l’âge de 18 ans, Octave a un accident de scooter. Rapidement, la grand-mère remplit une pirogue d’eau, dans laquelle elle réalise une décoction à base de plantes, un raau fati. Octave n’a pas le choix. Incapable de bouger, on le transporte dans l’embarcation, et l’on l’y laisse tremper plus d’une heure. Il en ressort transi, mais les plantes vont faire leur effet. Deux jours plus tard, alors qu’il urinait du sang après l’accident, le voilà remis sur pied. Le jeune homme commence alors à s’intéresser sérieusement au savoir de sa grand-mère, et mémorise les recettes qu’il a assimilées plus ou moins consciemment tout au long de son enfance.
Aujourd’hui, alors qu’il a la soixantaine passée, on vient voir Octave Barbos, de Paea ou de Moorea. On l’attend aussi aux Marquises et à Bora Bora. Depuis plusieurs semaines, il tient un stand à Vaitupa, à Faa’a, et sera bientôt à Mahina pour y pratiquer aussi son fameux massage au sable chaud. Une méthode qui semble également avoir des résultats, si l’on en croit le bouche à oreille, qui lui amène régulièrement des personnes. Un sac de 8 kg rempli de sable chaud est appliqué sur le dos du “patient”, régulièrement déplacé sur la colonne vertébrale afin d’éviter la brûlure, et pour soulager l’ensemble des tensions dorsales. La chaleur détend muscles et ligaments, et se diffuse à tout le corps, en éliminant les toxines. Un massage au monoi complète la séance, qui peut durer une heure.
Aujourd’hui père de quatre filles et d’un garçon, Octave pense que la relève est prête à se manifester en la personne de l’un de ses enfants, et se dit fier d’avoir pu garder vivant ce don de famille.



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