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Avec André Daguin pour guide, Christopher découvre « l'essentiel » du Gers./Photo DDM, B. D.
Les bijoux de l'Auscitaine « s'arrachant » à New York, forcément Christopher Patkanas a souhaité connaître la famille et la maison gersoise de Marie-Hélène de Taillac. Pour s'inviter à cette adresse comme à beaucoup d'autres, le reporter du New York Times, venu rédiger un supplément dominical de six pages que son prestigieux… canard va consacrer gratuitement au Gers, ne pouvait trouver meilleur guide qu'André Daguin.
C'est Daguin fille, Ariane la New Yorkaise, qui a mis Christopher dans « les pattes » du coauteur d'« Un canard-Deux Daguin ». De Taillac, de Montesquiou, de Montal… En la noble compagnie de son guide, Christopher, qui en sait déjà long sur la France (il a vécu en Provence et écrit un livre sur « l'art » hexagonal de recevoir), a donc fait la tournée des… grands ducs et châteaux, visitant aussi Busca-Maniban à Mansencôme et Cassaigne aux nobles armagnacs ainsi que Monluc à Saint-Puy, berceau du Pousse-Rapière. S'il a découvert l'abbaye de Flaran, c'est au monastère de M. et Mme Françoise Laborde à Saint-Mont que le reporter rentre chaque nuit pour se reposer du marathon minuté par Daguin. Tel Ernest Hemingway, Christopher, qui maîtrise parfaitement le français, est même « descendu dans l'arène », à Bars, chez Jean-Louis Darré, éleveur de toros, avant de se coltiner un troupeau de dindes dans la basse-cour de Philippe Baron à Loubersan. Et comme ce jour-là, avant la visite d'un élevage d'autruches, les chapons de Xavier Abadie pointaient aussi le bout de leur bec, après autant d'émotions fortes Christopher ne s'est pas fait prier pour apprécier une parenthèse jazz à Marciac. Venu faire son miel du Gers (« territoire sans tralala ni chichis » dit-il) pour le faire déguster à ses lecteurs d'outre-Atlantique, quels articles pondra-t-il ?
Christopher, tombé aussi sous le charme d'Auch et du cloître de Condom envahi par des Mousquetaires, prévient que ses papiers de tourisme ne sont pas rédigés à l'eau de rose et qu'il ne faut pas compter sur lui pour « un reportage carte postale ». Quelque chose nous dit toutefois qu'il ne sera pas spécialement sévère à l'endroit du Gers et de ses habitants qu'il trouve « globalement si gentils et si accueillants ». Quelque chose nous dit aussi que la daube de cèpes dégustée au Florida de Bernard Ramounéda à Castéra-Verduzan, ainsi que la visite du musée des Outils de la vigne d'André Dauzère à Mouchan, trouveront un large écho dans ce copieux reportage que Christopher ne va pas manquer d'épicer à l'aide des « bons mots » et des « savoureuses anecdotes » distillés par André Daguin.
