« Le Notre-Dame de Rumengol » a quitté Bordeaux avec du vin bio destiné
à financer la lutte anti-OGM.
Hier après-midi : le militant anti-OGM Jacky Berrahil, charge du vin bio à
bord du « Notre-Dame de Rumengol ». PHOTO «SO»
Il était arrivé à Bordeaux avec du cidre à son bord, il est reparti hier soir vers Brest avec cinq cents bouteilles de vin de Bordeaux. Du vin oui, mais bio. Car le « Notre-Dame de Rumengol », une magnifique gabare armoricaine, vogue avec la bannière écolo.Amarrée ce week-end au ponton d'honneur de la ville, la gabare était l'invitée vedette d'un « village solidaire » qui s'est déployé devant la Maison écocitoyenne et où on trouvait les stands de vente de produits issus du commerce équitable ainsi que d'associations écologistes ou anti-OGM parmi lesquels les Faucheurs volontaires.Et c'est précisément pour eux que le navire breton, après avoir déchargé des produits bretons destinés aux associations paysannes de la région, a repris la mer avec des caisses de vin estampillées Faucheurs volontaires. Première escale mardi soir à Port-Navallo puis à Brest où toutes ces bouteilles seront vendues en soutien au combat des militants anti-OGM. « Fin septembre, soixante faucheurs vont être jugés à Colmar pour avoir détruit des rangs de vignes OGM qui étaient cultivés à l'Inra à ciel ouvert donc avec des risques de contamination », explique Jacky Berrahil, militant sud-girondin qui fait partie des prévenus.« Les OGM, on n'en veut ni dans notre assiette, ni dans nos verres », ajoute-t-il en précisant que « l'Inra, organisme public, travaille de plus en plus avec des multinationales à des fins commerciales. Et çà, nous n'en voulons pas ! »Le chargement des caisses s'est effectué hier après-midi, entre deux averses et au milieu des Bordelais qui se rendaient sur le ponton d'honneur pour participer à des promenades sur la rivière. Le « Notre-Dame de Rumengol » a ensuite attendu la marée pour lever l'ancre.
B.L.