« Un petit miracle »
L'interprofession travaille à imposer les vins de Bergerac sur le marché chinois
Michel Delpon, le président du CIVRB, et Wei Xu, son porte-parole en Chine (à gauche). PHOTO CIVRB
Les Chinois boivent le bergerac cul sec. Plusieurs fois pendant le repas, le verre rempli à moitié, ils saluent leur hôtes, annoncent « gan bei » et hop, avalent d'un trait. « C'est comme un signe de politesse, surprenant », sourit Michel Delpon, le président du Conseil interprofessionnel des vins de la région de Bergerac (CIVRB). Sinon, le vin se boit au verre dans les bars, voire dans les discothèques où il est même parfois carafé. « Il s'agit peut-être d'un petit miracle, mais la Chine semble très attachée aux vins français. » Et Bergerac veut sa part.
Au début du mois, pendant trois jours, à Pékin, Shanghai et Canton, plus de 200 personnes ont dégusté des vins de Bergerac. Le vignoble a été raconté à 70 journalistes dans des séminaires où une vingtaine (1) de producteurs étaient représentés, au contact de tous les circuits possibles (restaurants, bars et supermarchés). Depuis trois ans, le CIVRB a consacré plus de 100 000 euros à cette conquête de la Chine, via Sopexa, la grande société d'expansion des produits alimentaires français. Le partenariat va reprendre pour trois ans. Objectif : passer de 7 000 hectolitres exportés en Chine à « 40-50 000 », estime Michel Delpon.
Un dixième de Bordeaux
Ambitieux, mais mathématique : Bergerac représente un dixième du vignoble bordelais et la Chine achète 500 000 hectolitres de bordeaux. Il y a trois ans, c'était dix fois moins. « Nous réalisons des progressions de 100 % par an, c'est impressionnant », admire Michel Delpon. « Plus qu'ailleurs, c'est le pays le plus porteur et le plus demandeur. »
Le vin et la marque Cyrano
« Je crois en ce pays », dit Delpon, qui a trouvé une foule conquise par les monbazillacs et les côtes-de-bergerac moelleux, dont l'onctuosité et la sucrosité « fonctionnent très bien avec la cuisine chinoise ». Voilà la cible, que Sopexa exploite avec l'aide de Cyrano, personnage le plus connu de la région par les Chinois et symbole romantique de l'image préférée de la France (mots doux, bonne chair et vieilles pierres).
Et pour couronner le tout, Michel Delpon a été impressionné par le nombre de jeunes et de femmes qui participaient aux séminaires. Le président n'a pas arrêté de poser pour des photos - « les Chinois sont très respectueux des titres » -, accompagné par Wei Xu, le porte-parole des vins de Bergerac en Chine. Celui-ci travaille en direct avec les filières commerciales locales pour placer tous les produits de la marque Bergerac. Il a été formé à l'œnologie à Bordeaux et a rencontré une partie des vignerons de Dordogne cet été.
Plus 50 % en Angleterre
Une même action sera réalisée au Japon en octobre, à Tokyo et Osaka. En 2010, 4 000 hectolitres de bergerac se sont vendus sur l'île, fidèle aux vins français mais dont les perspectives sont moins prometteuses que de l'autre côté de la mer Jaune. À l'export, là où les bergeracs se vendent le mieux, c'est encore en Belgique (25 000 hectolitres) et aux Pays-Bas (12 000) qu'ils font leurs meilleurs chiffres. Et en Angleterre, les ventes ont augmenté de 50 % entre 2009 (8 000 hectolitres) et 2010 (12 000 hectolitres).
(1) Châteaux Lardeau, Moncazeau, Pique-Sègue, Bélingard, Le Peyral, Moulin-Garreau, La Mallevieille, Thénac, la marque coopérative Vins fins du Périgord, Duc de Castellac, Château Poulvère, la cave de Monbazillac et le château Haut-Sarthes.
Au début du mois, pendant trois jours, à Pékin, Shanghai et Canton, plus de 200 personnes ont dégusté des vins de Bergerac. Le vignoble a été raconté à 70 journalistes dans des séminaires où une vingtaine (1) de producteurs étaient représentés, au contact de tous les circuits possibles (restaurants, bars et supermarchés). Depuis trois ans, le CIVRB a consacré plus de 100 000 euros à cette conquête de la Chine, via Sopexa, la grande société d'expansion des produits alimentaires français. Le partenariat va reprendre pour trois ans. Objectif : passer de 7 000 hectolitres exportés en Chine à « 40-50 000 », estime Michel Delpon.
Un dixième de Bordeaux
Ambitieux, mais mathématique : Bergerac représente un dixième du vignoble bordelais et la Chine achète 500 000 hectolitres de bordeaux. Il y a trois ans, c'était dix fois moins. « Nous réalisons des progressions de 100 % par an, c'est impressionnant », admire Michel Delpon. « Plus qu'ailleurs, c'est le pays le plus porteur et le plus demandeur. »
Le vin et la marque Cyrano
« Je crois en ce pays », dit Delpon, qui a trouvé une foule conquise par les monbazillacs et les côtes-de-bergerac moelleux, dont l'onctuosité et la sucrosité « fonctionnent très bien avec la cuisine chinoise ». Voilà la cible, que Sopexa exploite avec l'aide de Cyrano, personnage le plus connu de la région par les Chinois et symbole romantique de l'image préférée de la France (mots doux, bonne chair et vieilles pierres).
Et pour couronner le tout, Michel Delpon a été impressionné par le nombre de jeunes et de femmes qui participaient aux séminaires. Le président n'a pas arrêté de poser pour des photos - « les Chinois sont très respectueux des titres » -, accompagné par Wei Xu, le porte-parole des vins de Bergerac en Chine. Celui-ci travaille en direct avec les filières commerciales locales pour placer tous les produits de la marque Bergerac. Il a été formé à l'œnologie à Bordeaux et a rencontré une partie des vignerons de Dordogne cet été.
Plus 50 % en Angleterre
Une même action sera réalisée au Japon en octobre, à Tokyo et Osaka. En 2010, 4 000 hectolitres de bergerac se sont vendus sur l'île, fidèle aux vins français mais dont les perspectives sont moins prometteuses que de l'autre côté de la mer Jaune. À l'export, là où les bergeracs se vendent le mieux, c'est encore en Belgique (25 000 hectolitres) et aux Pays-Bas (12 000) qu'ils font leurs meilleurs chiffres. Et en Angleterre, les ventes ont augmenté de 50 % entre 2009 (8 000 hectolitres) et 2010 (12 000 hectolitres).
(1) Châteaux Lardeau, Moncazeau, Pique-Sègue, Bélingard, Le Peyral, Moulin-Garreau, La Mallevieille, Thénac, la marque coopérative Vins fins du Périgord, Duc de Castellac, Château Poulvère, la cave de Monbazillac et le château Haut-Sarthes.