«Une abbaye sans mémoire»
destinée
Les moines de l'abbaye de Clairac furent les premiers à greffer des variétés locales avec de nouvelles variétés importées.
L'histoire de la prune d'Ente est indissociable de l'histoire de l'abbaye de Clairac. Dans son propos, J.-M. Delmas laisse une grande place à cette abbaye fondée par Pépin le Bref en mars 760. Ayant traversé tant bien que mal les guerres des Albigeois et subit toutes les guerres de religion, l'abbaye est plus tard agitée des idées de la Réforme. Calvin y serait même venue prêcher en 1 534. Les religieux épousent les idées de la réforme et ils se marièrent même en 1 565. La contre-réforme entraîne pillage, incendie et démolition. Henri IV qui abjura sa foi pour devenir roi de France catholique donne l'abbaye de Clairac en 1 604 à Rome, à Saint-Jean de Latran, l'église des Français. C'est de ce temps que date lac tradition des Présidents de la République Française, de recevoir le titre de Chanoine honoraire de Clairac. Latran fait reconstruire l'abbaye et la gère depuis Rome en la donnant aux Jésuites. La charge de l'abbé de Clairac existe toujours à Rome à la basilique de Latran, elle est réservée à un ecclésiastique de famille noble et diplomate. Puis vient la Révolution française où on démolit à nouveau l'abbaye de Clairac que l'on pille. Telle est l'histoire de l'abbaye de Clairac. Trois fois pillée, brûlée, reconstruite. S'il ne reste aucune trace écrite de l'histoire de l'abbaye nous savons tout de même que les moines Bénédictins ont toujours développé l'agriculture et qu'ils cherchaient de nouvelles techniques agricoles ainsi que de nouvelles cultures à vulgariser. Que les moines bénédictins de Clairac aient greffé plusieurs variétés nouvelles de prunes ramenées des Croisades avec les variétés locales de pruniers à pruneaux est une certitude
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