Des bouteilles de Coca-Cola
boissons sans alcool Coca
-Cola a annoncé jeudi la sus
pension d'un investissement de
17 millions d'euros prévu en
2012 dans son usine des
Bouches-du-Rhône, aux
Pennes-Mirabeau, pour
"protester symboliquement"
contre la taxe sur
les sodas.
C'est la première décision concrète de Coca-Cola après l'annonce le 24 août par le
C'est la première décision concrète de Coca-Cola après l'annonce le 24 août par le
Premier ministre François Fillon de la création d'une taxe sur les boissons à sucres
ajoutés pour lutter contre l'obésité dans le cadre d'un vaste programme d'austérité.
Un investissement de 17 millions d'euros, portant sur une nouvelle ligne de production de
canettes ,devait être annoncé le 19 septembre, à l'occasion de la célébration des 40 ans
de l'usine des Pennes-Mirabeau.
"Celui-ci n'est pas annulé mais il doit être réévalué dans le contexte d'incertitude créé par
la taxe", annonce le groupe dans un communiqué.
Coca-Cola attend de voir comment se déroule le vote au Parlement, a précisé à l'AFP une
porte-parole. La taxe doit être discutée dans les semaines à venir dans le cadre du projet de
loi de financement de la Sécurité sociale.
Par ailleurs, la venue de John Brock, président de Coca-Cola Enterprises, pour les 40 ans du
site est annulée.
"Nous entendons ainsi protester symboliquement contre une taxe qui sanctionne notre entreprise
"Nous entendons ainsi protester symboliquement contre une taxe qui sanctionne notre entreprise
et stigmatise nos produits", explique Coca-Cola qui "réaffirme son opposition vigoureuse à toute
forme de stigmatisation des boissons sucrées et à leur assimilation à d'autres catégories de pro-
duits tels que le tabac".
La taxe doit entrer en vigueur début 2012 et devrait rapporter 120 millions d'euros à l'Etat.
Elle devrait renchérir le prix de la canette d'un centime d'euro en moyenne, selon les industriels
du secteur. Implanté en France dans l'entre-deux-guerres, le groupe américain emploie 3.000
salariés répartis sur cinq sites de production en France.
Le site des Bouches-du-Rhône, le deuxième en terme de production, compte 203 employés et
trois lignes de production. Il a fait l'objet de 45 millions d'euros d'investissements depuis cinq ans,
selon le communiqué.