Un 42e premier prix pour Jean Monlac
Il est dans le coin, le dernier homme à s'exprimer naturellement en
occitan. En patois, diront ses concitoyens qui ont si bien appris les
leçons de nos hussards noirs de la République, qu'étaient les
instituteurs de son temps.
Au temps de son enfance, justement, à l'école, il était interdit de parler l'occitan que tout le monde appelait «patois» ou dialecte quand on était plus diplomate.
Jean Monlac, né à Cauzette, sur la commune de Saint-Nicolas-de-la-Balerme, n'a pas oublié qu'autour de lui, des personnes plus qu'honorables parlaient l'occitan. C'était, jusqu'à la Grande Guerre, la principale langue en usage dans notre contrée et les gens vivaient avec, dans les moments de joie comme dans les jours de peine. Tout au long de sa vie d'agriculteur, Jean s'est accroché à cette langue pour la faire vivre malgré tout. Il en a rapidement perçu la richesse pour l'employer en poésie.
Dans les années 80, il a appris à l'écrire en graphie originelle. Aujourd'hui, dans de nombreux recueils publiés, tant en français qu'en occitan, il pratique avec bonheur, l'art de passer de l'une à l'autre des langues, en gardant la maîtrise du sens. «Al vent de la prada», «En ribéjent Garona» ou «Pensées d'automne», lui ont valu de nombreuses récompenses.
Il vient, fin 2012, de remporter le premier prix de la poésie occitane de Montauban (lo prèmi Nadal Rey) pour son poème : « Las Campanas d'Esparsac»*. A 89 ans, c'est son 42e premier prix de poésie.
Las Campanas d'Esparsac
A l'aurièra d'un Bosc, coma un vaissel de pèira,
Al cap d'un caminol, calhavos e estret,
Ont en de pregar quauquas gents van enquèra,
La Glèisa d'Esparsac, arbora sas paréts....
Jean Monlac a publier 150 poèmes en occitan |
Au temps de son enfance, justement, à l'école, il était interdit de parler l'occitan que tout le monde appelait «patois» ou dialecte quand on était plus diplomate.
Jean Monlac, né à Cauzette, sur la commune de Saint-Nicolas-de-la-Balerme, n'a pas oublié qu'autour de lui, des personnes plus qu'honorables parlaient l'occitan. C'était, jusqu'à la Grande Guerre, la principale langue en usage dans notre contrée et les gens vivaient avec, dans les moments de joie comme dans les jours de peine. Tout au long de sa vie d'agriculteur, Jean s'est accroché à cette langue pour la faire vivre malgré tout. Il en a rapidement perçu la richesse pour l'employer en poésie.
Nombreux recueils
Dans les années 80, il a appris à l'écrire en graphie originelle. Aujourd'hui, dans de nombreux recueils publiés, tant en français qu'en occitan, il pratique avec bonheur, l'art de passer de l'une à l'autre des langues, en gardant la maîtrise du sens. «Al vent de la prada», «En ribéjent Garona» ou «Pensées d'automne», lui ont valu de nombreuses récompenses.
Il vient, fin 2012, de remporter le premier prix de la poésie occitane de Montauban (lo prèmi Nadal Rey) pour son poème : « Las Campanas d'Esparsac»*. A 89 ans, c'est son 42e premier prix de poésie.
Las Campanas d'Esparsac
A l'aurièra d'un Bosc, coma un vaissel de pèira,
Al cap d'un caminol, calhavos e estret,
Ont en de pregar quauquas gents van enquèra,
La Glèisa d'Esparsac, arbora sas paréts....