Fac du Mirail un projet unique en France
La fac du Mirail va se reconstruire sur elle-même durant trois ans,
sans délocaliser les cours. Un chantier unique en France qui va ouvrir
le campus sur la ville et le moderniser.
Une université «ouverte sur l'extérieur, avec quatre façades aux quatre points cardinaux et non plus une seule», au sud, hérissée de barrières. C'est l'idée qui sous-tend ce projet, «unique en France», de renouvellement intégral de la fac du Mirail sur elle-même, selon Jean-Michel Minovez, le président de l'Université Toulouse II-Le Mirail, qui imagine «dès 2016, une université encore plus attractive et internationale» (actuellement 4 000 des 24 000 étudiants sont étrangers).
Le projet urbain va nécessiter trois ans de travaux, dès les prochaines semaines, avec le début de la démolition du cœur historique de la fac, et un investissement de quelque 400 M€.
Après la réalisation de bâtiments modernes, depuis 2000, comme la Maison de la Recherche, la Bibliothèque universitaire centrale, la Fabrique ou le nouveau restaurant universitaire, à l'entrée sud de l'université, de part et d'autre de l'arche, travaux réalisés sur des crédits de contrats de plan Etat-Région successifs (150 M€), et les travaux sous maîtrise d'ouvrage publique de l'UFR Psycho et de l'Université ouverte, la troisième tranche de travaux va être réalisée en partenariat public-privé, entre l'état et Vinci Construction (lire «Repères» ci-contre).
Une phase qui concerne 60 000 m2 de bâtiments soit 46 % de la surface de l'Université (UFR Histoire Art Archéo et Sciences Espace Société, nouveau siège de la gouvernance et nouveau grand amphi de 1 200 places). Les travaux se feront sans interruption ni délocalisation, grâce à une étonnante opération de chaises musicales, avec structures modulaires installées dans le parc du château ou les 38 salles provisoires aménagées dans l'ex restaurant universitaire, destiné à terme à un éventuel transfert de l'école d'architecture.
«Les grilles enserrant la fac vont disparaître», confirme Nicolas Golovtchenko, vice président de l'Université en charge du Patrimoine, ouvrant le campus sur la ville. Le stade accueillera des clubs de quartiers. Le village solidaire, son restaurant et son garage associatifs, avec laverie librairie, ou des salles de muscu et de sport de combat, au cœur du campus, ou encore le café des humanités du Crous, seront autant de services ouverts à des personnes extérieures. Et du logement étudiant à proximité. Pour une vraie symbiose avec la ville.
Si vous lisez cet article sur l'e-journal Premium (web ou tablette), cliquez sur l'image pour voir un diaporama du projet
«En 2016, l'Université du Mirail, plus ouverte, plus numérique, disposera de tous les outils pour être plus attractive».
Jean-Michel Minovez,président deToulouse II-Le Mirail
Un investissement de quelque 400 M€ |
Une université «ouverte sur l'extérieur, avec quatre façades aux quatre points cardinaux et non plus une seule», au sud, hérissée de barrières. C'est l'idée qui sous-tend ce projet, «unique en France», de renouvellement intégral de la fac du Mirail sur elle-même, selon Jean-Michel Minovez, le président de l'Université Toulouse II-Le Mirail, qui imagine «dès 2016, une université encore plus attractive et internationale» (actuellement 4 000 des 24 000 étudiants sont étrangers).
Le projet urbain va nécessiter trois ans de travaux, dès les prochaines semaines, avec le début de la démolition du cœur historique de la fac, et un investissement de quelque 400 M€.
Après la réalisation de bâtiments modernes, depuis 2000, comme la Maison de la Recherche, la Bibliothèque universitaire centrale, la Fabrique ou le nouveau restaurant universitaire, à l'entrée sud de l'université, de part et d'autre de l'arche, travaux réalisés sur des crédits de contrats de plan Etat-Région successifs (150 M€), et les travaux sous maîtrise d'ouvrage publique de l'UFR Psycho et de l'Université ouverte, la troisième tranche de travaux va être réalisée en partenariat public-privé, entre l'état et Vinci Construction (lire «Repères» ci-contre).
Une phase qui concerne 60 000 m2 de bâtiments soit 46 % de la surface de l'Université (UFR Histoire Art Archéo et Sciences Espace Société, nouveau siège de la gouvernance et nouveau grand amphi de 1 200 places). Les travaux se feront sans interruption ni délocalisation, grâce à une étonnante opération de chaises musicales, avec structures modulaires installées dans le parc du château ou les 38 salles provisoires aménagées dans l'ex restaurant universitaire, destiné à terme à un éventuel transfert de l'école d'architecture.
«Les grilles enserrant la fac vont disparaître», confirme Nicolas Golovtchenko, vice président de l'Université en charge du Patrimoine, ouvrant le campus sur la ville. Le stade accueillera des clubs de quartiers. Le village solidaire, son restaurant et son garage associatifs, avec laverie librairie, ou des salles de muscu et de sport de combat, au cœur du campus, ou encore le café des humanités du Crous, seront autant de services ouverts à des personnes extérieures. Et du logement étudiant à proximité. Pour une vraie symbiose avec la ville.
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Des travaux jamais réceptionnés
La fac du Mirail est née sous une mauvaise étoile. Conçue dans les années 70 pour répondre à la démocratisation et à la massification de l'enseignement supérieur, elle a été construite à la va-vite afin de loger en urgence des étudiants que les universités d'avant mai-68, débordées, ne pouvaient plus accueillir. L'équipe d'architectes réunie autour de Candilis, disciple du Corbusier et créateur de la ville nouvelle du Mirail, innovait et anticipait en imaginant une faculté autour d'une trame de béton, évoquant, bien avant internet, l'idée pionnière d'enseignenement en web (réseau) . L'architecture reproductible et à bas coût, incluant patios et espaces nature et séparant flux piétons et autos, était victime d'une réalisation hâtive et de malfaçons innombrables. Au point que la faculté refusait la réception des travaux. La justice mettait un terme à un procès de 20 ans en invoquant une «réception de fait». Mal entretenue, dégradée, vétuste, la fac n'en est pas moins un site emblématique d'une certaine époque qui a fourni parmi les plus grands spécialistes dans son domaine.Le chiffre : 27
ans> durée du partenariat public-privé. L'état remboursera pendant 27 ans l'investissement nécessaire aux travaux de la tranche financée par le privé et réalisée par Vinci, soit 202M€. Et 200 M€ pour l'entretien des bâtiments durant cette période.«En 2016, l'Université du Mirail, plus ouverte, plus numérique, disposera de tous les outils pour être plus attractive».
Jean-Michel Minovez,président deToulouse II-Le Mirail