Après Noël et le Nouvel an, voilà déjà l'Epiphanie, un rendez-vous
auquel les artisans boulangers et pâtissiers participent par leurs
productions incluant un petit plus : les fèves. Le dernier pâtissier de
la commune, Gilbert Dugoujon, installé rue Gambetta à Nérac, propose des
galettes avec de nouvelles fèves : «Cette année, ce sont des éclairs et
des tablettes chocolat personnalisées que vous retrouverez dans les
galettes, et une participation est proposée à un tirage national dont le
premier lot est un voyage pour deux personnes.». Gourmands ou pas, des
affaires y sont à faire !
Un peu d'histoire
En France, la coutume de la galette existe depuis le XIVe siècle. Au
XVIe et au XVIIe, il y eut des campagnes contre cette fête jugée
païenne. Le 6 juin 1795, la Convention, qui avait soulevé la question de
substituer à la galette des rois une «galette de l'Égalité», dut y
renoncer devant la vigueur des protestations. En 1801 le Concordat
réhabilita la fête.
Quand la lune s'en mêle
L'Épiphanie a lieu 12 jours après Noël, représentant aussi le
décalage entre le calendrier lunaire et le calendrier solaire. Une année
fait douze mois lunaires (à l'origine le mois représentait la période
entre deux nouvelles lunes, soit 29,5 jours), soit un total de 354
jours. Il faut ajouter presque 12 jours (comme les 12 mois de l'année)
pour atteindre l'année solaire. Six jours après Noël et six jours avant
l'Épiphanie, se déroule le passage à la nouvelle année.
Ce qu'en disent les textes
Les Rois Mages n'étaient, à l'origine, ni rois, ni trois. Le texte
biblique indique seulement que ce sont des mages venus d'Orient. Si on
se conforme à la Bible on ne peut employer que cette expression : les
Mages d'Orient. Et ils ont offert à Jésus de l'or, de l'encens et de la
myrrhe, trois présents ; on les a alors représentés avec trois
personnages. Au fil des siècles, les mages représentent les trois
continents : l'Asie, l'Afrique et l'Europe, c'est à dire le genre
humain. Ils sont trois, comme les trois fils de Noé : Sem, Cham et
Japhet. C'est à partir de ces trois fils que la terre fut peuplée, selon
le récit de la Genèse (IX, 18-19).