Québec, USA, Chine, les premiers marchés à l'export
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L'Union interprofessionnelle du vin de Cahors parle de 2012 comme de «l'année record du cahors à l'export». Il faut dire que les résultats présentés, hier, feraient rêver bien d'autres appellations. D'après les statistiques d'Ubifrance et des Douanes, les ventes de cahors hors de France auraient atteint 30 295 hectolitres, progressant de plus de 47,5 % sur un an. L'AOC cahors score sur trois marchés principaux : le Québec, qui demeure à la première place, les États-Unis et la Chine.
Rentré il y a un mois à peine de l'Empire du Milieu, Guillaume Bardin (Château de Caïx) témoigne : «Le cahors là-bas, c'est d'abord un vin de France reconnu comme un produit de luxe. Sa couleur, profonde, noire, est un atout, les Chinois sont impressionnés.» Château de Caïx a ouvert une dizaine de boutiques en Chine, et comme le souligne son directeur «le nom du propriétaire, le Prince Henrick de Danemark séduit encore davantage.»
Ce potentiel chinois, le Domaine de Cause dans le canton de Puy L'Évêque l'appréhende à son échelle : «Avec nos tout petits moyens» précise Martine Costes. Des contacts et échanges noués grâce à la Malbec Académie ont débouché sur des contrats passés avec des importateurs chinois. Ces derniers sont même venus dans le Lot rencontrer leurs vignerons partenaires. Le domaine exporte en Chine 40 000 bouteilles.
Avec son «Gariottin» (un malbec vendu dans le négoce entre 14 et 16 $), Didier Pelvillain du Château Cénac à Albas développe son implantation sur la province de l'Ontario au Canada (un millier de caisses) et se positionne sur le marché japonais et chinois. Ce sont les mêmes terres de conquête qu'arpente Philippe Lejeune (Château Chambert).
«Au Québec, vous trouverez chez les cavistes une quinzaine de références de vin de Cahors. N'hésitons pas à aller voir nos cousins de la Belle Province et à les courtiser», conseille Guillaume Bardin.